PolitiqueInsécurité : Koulouba avoue «Nous reconnaissons qu’il y a une recrudescence et nous avons l’impression que c’est quelque chose d’organisé» dixit Racine Thiam
«Nous reconnaissons qu’il y a une recrudescence de l’insécurité et nous avons quelques difficultés… Nous avons même l’impression qu’il s’agit de quelque chose d’organisé…». Tel est le constat fait par le Directeur de la Communication de la Présidence de la République à la faveur de la 10ème édition de «Rendez-Vous avec Koulouba» hier mercredi 9 novembre 2016 à la «Maison de la Presse».
L’insécurité, a reconnu l’Orateur, constitue à l’heure actuelle, l’une des mauvaises nouvelles. Les ennemis, poursuit-il, se déplacent et frappent les zones où il leur est facile d’opérer. Mais ils ne sauraient occuper et s’installer durablement sur un territoire sans que l’Armée n’intervienne et les y déloge dans les heures qui suivent. Il s’agit, toujours selon Racine Thiam, d’une guerre asymétrique très difficile à mener. Mais l’Armée malienne s’adapte et mènera à bien sa mission, rassure-t-il.
Mais qui sont-ils donc et que veulent-ils ? Les assaillants de Gourma-Rharous sont-ils les mêmes que ceux de Banamba, Sanankoroba, Bamako, entre autres localités attaquées ?
«Une question pointue à laquelle seuls les enquêteurs pourront éventuellement répondre», a indiqué le conférencier. Pour autant, il ne s’agit guère des ex-séparatistes dans la mesure où aucune attaque n’a été perpétrée par ceux-là depuis presque deux ans aujourd’hui suite à la signature de l’Accord.
Et gage de la bonne foi des signataires dudit Accord, la rentrée scolaire a été effective à Kidal et la cérémonie était présidée par le Gouverneur de la Région sous le drapeau malien, en présence des enseignants maliens. «Le retour de l’Administration et de l’Armée se fait de manière progressive» a-t-il précisé.
Est-il possible, dans ce climat d’insécurité, organiser les élections communales ? Pour M. Thiam, elles le seront là où il est possible de les tenir. Mais d’ores et déjà, le Gouvernement a anticipé à travers la mise en place des autorités intérimaires.
Autre bonne nouvelle, a indiqué le Conférencier : le Mali est classé 1er pays réformateur de l’UEMOA dans le cadre de l’assainissement du climat des Affaires.
A la question relative, aux promesses faites par les partenaires, le Conférencier a admis que les mannes promises se font en effet attendre.
Parlant de la crise au sein de la FEMAFOOT, Racine Thiam a rappelé que la situation a déjà fait objet d’une communication écrite au Conseil des Ministres et que le Président de la République suit de près le dossier. Et de mettre en garde : «On ne saurait tolérer que le Mali ne participe aux tournois auxquels il est d’ores et déjà».