La salle de conférence de la Maison du partenariat a abrité, le samedi 5 octobre, la conférence-débats du Centre d’études et de réflexion du Mali (CERM) sur le thème : « De la migration à la diaspora, quelles politiques ? ». Ladite conférence était animée par le professeur Nafet Kéïta, en présence du secrétaire exécutif du CERM, Amadou Diop.
Selon le conférencier, l’analyse des mouvements migratoires maliens constitue un cas d’école. En effet, notre pays est souvent cité en exemple pour l’organisation, la solidarité et le rôle de sa diaspora, par son implication dans nombre de cas au développement des localités de départ et dans la vie politique locale. Cette diaspora s’illustre également par ses transferts financiers dont le montant dépasse celui de l’Aide publique au développement.
La diaspora est, selon lui, considérée à la fois par le Mali et par les partenaires au développement comme un potentiel acteur de développement. Son importance est notable, tant en quantité qu’en qualité. En effet, elle est répartie sur les cinq continents, même si la majorité réside en Afrique, « le nombre d’immigrés maliens est estimé à près de trois millions. Cette diaspora dispose d’un capital social et humain significatif pour contribuer au développement. Cependant, nous disposons de très peu d’informations statistiques fiables sur le phénomène », a-t-il précisé.
Et de poursuivre qu’on reconnaît une diaspora par sa capacité à se doter d’un projet identitaire et organisationnel et à sa capacité de transformer un déplacement, quel que soit le motif, en une conscience, « une diaspora arrive à se mobiliser et à se rendre visible sur la scène sociopolitique par un discours et des revendications qui lui sont propres ».
Pour sa part, le secrétaire exécutif du CERM, Amadou Diop, dira que cette rencontre permettra de cerner la problématique de la migration afin de poser un diagnostic complet de la question, “nous voulons, à travers cette rencontre, susciter le débat autour des acteurs impliqués dans la prise en charge des questions migratoires afin de dégager des pistes de solutions”, a-t-il conclu.