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Dernière carte pour IBK
Publié le jeudi 10 novembre 2016  |  Le Pays
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© aBamako.com
Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA
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Au Mali, l’insécurité ne cesse de s’exacerber. Partie du Nord en 2012, conduisant au coup d’Etat, elle vient de couvrir tout le territoire. De Kayes à Mopti, les trois ans d’IBK ont senti la présence des forces du Mal au centre du pays. Ils attaquent avec des stratégies étranges, cassent tout, emportent ce qui leur semblent bon, brulent, assassinent et disparaissent facilement dans la nature sans la moindre trace.
Cette montée inquiétante des attaques de bandits, de Djihadistes ou de terroristes donne à réfléchir sur la politique de sortie de crise validée par IBK et ses amis de la médiation et la communauté internationale. Tout le monde est au chevet du Mali ; le conseil de sécurité des nations unies prend toujours des décisions ‘’ draconiennes’’ suite aux interpellations de l’Etat malien. Mais nous sommes toujours à la case départ pour ne pas dire que nous sommes tombés plus bas aujourd’hui qu’en 2012.
Alors à qui la faute ? Le peuple malien dénonce la partialité des pays des amis aux côtés du Mali et condamne le manque de volonté réel de l’Etat malien à affronter la menace à hauteur de souhait. La prise de position est rationnelle. Elle s’inspire des promesses présidentielles. Redonner au Mali son honneur d’antan et renforcer le moral de nos militaires via des formations, des conditions de vie digne et des équipements de ce 21eme siècle. Le bilan dans ce sens est plus que décevant ! La loi de programmation militaire qui devrait répondre à ces aspirations présidentielles est souillée. Des hommes sans moral sont parvenus à se taper la part belle dans la première tranche débloquée pour la circonstance. Plus de 100 milliards restent injustifiés ! Comment voulons-nous avoir une armée forte si les fonds alloués à la grande muette prennent une autre destination ? C’est le constat amer qui se manifeste au Mali.
IBK lui-même reconnait que ça ne vas pas. Tous ceux sur qui il a porté son dévolu pour la circonstance lui ont trahi. Cette responsabilité reconnue, elle devrait permettre à IBK de ne plus tomber dans des erreurs fatales. C’est bien le pire qui y nait des cendres de la déception présidentielle. Les chefs de militaires voleurs et responsables de toutes ces dérives de l’armée malienne, les politiques qui s’en foutent d’une nation forte au profit de leur tube digestif, ce sont bien ces mêmes hommes à qui IBK a renouvelé sa confiance pour reformer l’armée. Quelle maladresse ! Aujourd’hui, ces hommes ne font pas du tout l’unanimité au sein du peuple et de l’armée. Ils sont détestés plus que nos ennemis terroristes, djihadistes, et autres bandits qui nous causent tous ces torts.
Il y a quelque jour, la fausse lecture du chef de l’Etat par rapport aux stratégies de sortie de crise a été dénoncée par le ministre de la Défense de la France. Il appelle IBK à prendre ses responsabilités si réellement il porte toujours dans son cœur le sentiment d’être dans un Mali Un et Indivisible.
Du côté du peuple malien, IBK a sa dernière cartouche en main. Il a intérêt à résoudre, dissiper ou endiguer, cette crise malienne. A défaut, il dira à Dieu au Fauteuil présidentiel. Le moment est très proche.

Boubacar Yalkoué
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