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Crise au NORD-MALI : Kidal qui se moque d’un Régime affaibli ?
Publié le jeudi 10 novembre 2016  |  Carrefour
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© aBamako.com par A.S
Premier conseil des ministres du gouvernement Modibo KEITA
Le Conseil des Ministres s`est réuni en session ordinaire, le mercredi 14 janvier 2015 dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba sous la présidence du Président de la République, Monsieur Ibrahim Boubacar KEÏTA.
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Dans le processus de résolution de la crise du nord, tous les évènements et les étapes y afférents révèlent la faiblesse du régime face aux auteurs et acteurs de la rébellion. Les négociations d’Alger en huit rounds ont accouché d’un accord inapplicable, du fait qu’il n’est ni réaliste, ni conforme à la constitution malienne. Au contraire, il désagrège celle-là en plusieurs points. Le Président IBK devrait écouter le peuple avant d’aller aux négociations.

Il était important qu’il prenne la position nationale afin de baliser les dites négociations afin que la délégation malienne puisse parler au nom du peuple malien. A Alger la délégation malienne n’a parlé qu’au nom d’un Président affaibli par la défaite de Kidal le 21 mai 2014 et les affaires qualifiées de louche qu'il entretient avec l’homme d’affaire corse du nom de TomyMichel.

Le 15 mai 2015, au moment où IBK disait devant le peuple malien et la Communauté Internationale, que les négociations étaient terminées, il n’a trouvé mieux que d’envoyer ces représentants signé un autre accord dont le contenu a été caché au peuple malien. Cet autre accord dénommée ‘’entente’’ contient toutes les germes d’une véritable partition du pays avec la mise en place des autorités intérimaires.

L’adoption par le Gouvernement le vendredi 14 octobre 2016 lors d’un Conseil de Ministre extraordinaire du projet de décret portant mise en place des Autorités Intérimaires a provoqué de profondes dissensions au sein de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA). Il est vrai que si une partie de la CMA, le qualifie de ‘’Lueur d’espoir’’, quatre mouvements de la même coordination rejettent la liste établie relative aux représentants des mouvements dans les bureaux des Autorités Intérimaires. Ils dénoncent un choix ‘’sélectif’’ et non ‘’consultatif’’.

Pour eux, le décret n’engage pas la majorité de la CMA.

Egalement dès la première tentative de mise en place des Autorités Intérimaires, les 12 et 13 juillet 2016, plus de 500 personnes, pour la plupart des jeunes ont protesté à Gao contre la mise en place des Autorités Intérimaires et l’exclusion des non combattants de processus de cantonnement et de désarmement, de démobilisation et de réintégration. Les forces de défense et de sécurité maliennes incapables d’assurer la sécurité des populations se sont retournées contre les populations de Gao en causant la mort d’un moins trois personnes et en blessant 46 autres. D’autres manifestations ont eu lieu les 14 juillet et le 17 août à Bamako, et le 17 juillet à Tombouctou.

En effet, seuls les membres originaires de Kidal ont été nommés comme membres des Autorités Intérimaires. Et pourquoi cela, on se pose la question ?

Le fait de nommer un Touareg de Kidal au Ministère de l’administration territoriale est qualifié par les vrais hommes politiques de myopie politique d’IBK. Cet homme, président d’un mouvement rebelle en 1992, n’a jamais dénoncé les différentes rebellions intervenues de cette date à maintenant. Il est qualifié par certains de parrain de la rébellion Touareg. Aussitôt nommer à ce poste, il se précipite à faire gérer toutes les régions du nord Mali par des rebelles kidalois qui en douce seront chargés de préparer le processus d’auto-détermination du peuple de l’Azawad. Certains affirment que cette façon de faire est un deal entre le Président IBK et la CMA, en vue d’assurer en seul tour, sa réélection en 2018, même au prix d’une future partition du pays à l’image de Neuron Roi de Rome qui a regardé Rome brûlé sans réagir.

Au même moment, l’insécurité a gagné tout le pays, du nord, le centre, le sud. Les populations maliennes et les FAMAS continuent de payer le prix fort à cause de l’immobilisme des pouvoirs publics. De juillet à septembre 2016, 52 militaires maliens, 13 casques bleus, 5 civils ont été tués. L’Etat malien est déshabillé par l’insécurité. Ce bilan, très lourd, suffit dans certains pays à déposer le régime suite à une désobéissance civile. Mais au Mali, le bilan peut être plus lourd que cela, les populations ne réagiront pas, car les ressorts de la société civile sont cassés depuis fort longtemps.

Notons que le samedi 8 octobre 2016, 20 civils ont été exécutés à Ménaka par des éléments de la CMA, parce qu’ils sont qualifiés d’être des proches du GATIA, groupe d’autodéfense des Inghad. Face à cette crise odieuse, la MINUSMA prompte à protéger des rebelles de Kidal lorsqu’ils sont en difficultés, n’a rien fait contre ces tueries. Les maliens, depuis trois ans se demandent à quoi a servi la présence de la MINUSMA au Mali ?Les patrouilles mixtes tant attendues ne verront jamais le jour. En lieu et place, ce sont des patrouilles communes qui voient le jour. D’un côté à Gao les FAMAS et la Plateforme, et de l’autre côté à Kidal la force Barkhane et la CMA font la patrouille ensemble. Où est donc la réalité de l’Accord d’Alger si les FAMAS ne sont pas concernés par les dites patrouilles. Le rétablissement de l’autorité de l’Etat demeure problématique, car l’administration repris totalement le travail sur site.

Dans la région de Gao, seuls 3 préfets et 12 sous-préfets ont tous repris leurs fonctions dans les centres urbains d’Ansongo, Bourem et Gao. Dans la région de Ménaka seulement, un préfet sur quatre et quatre des neuf sous-préfets sont présents. Dans la région de Mopti, si sept des huit préfets sont en place, mais seuls 33 sous-préfets sur 55 étaient présents. Dans la région de Tombouctou, trois des cinq préfets et 17 sous-préfets sur 31 sont déployés. Dans les régions de Kidal et Taoudenni, aucune présence des autorités de l’Etat n’était assurée.

En un mot l’Accord d’Alger est dans l’impasse par la faute des rebelles de Kidal, qui n’ont pas encore renoncé à la création de la fantomatique république d’Azawad. Ces Touaregs et le Président IBK, le Premier Ministre Modibo Keïta et son Gouvernement se moquent du Mali.

Badou S. KOBA
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