Nous nous sommes posé la question de savoir si le C.E-ADEMA n’avait pas dilapidé tous les fonds relatifs au financement public des Partis politiques. Il y a de cela presque un mois lorsque nous avons été au courant qu’il ne restait plus que 120 millions dans les caisses du Parti. En effet le dernier financement public reçu par l’ADEMA se chiffrait à 408 millions.
Les critères d’attributiondu financement public des parents politiques sont relatifs entre autre au nombre total de députés, de conseillers communaux, d’élues féminins (conseillère et député). En fait ce sont les députés et les conseillers communaux qui sont les seuls à apporter de l’argent au Parti chaque année. Pendant les cinq années, que fait sincèrement le Parti avec ses sous évalués en moyenne à 2 milliards F CFA ?
Le C.E est interpellé sur la question, car aucune orthodoxie financière n’existe pour encadrer les dépenses. Il suffit que l’argent rentre dans les comptes du Parti, pour que des dépenses se créent d’elles-mêmes.
On invente des missions dans toutes les sections avec comme leitmotiv, allons prendre le poulsdes structures à la base, préparons les rencontres statutaires du Parti, nous sommes invités par un Parti ami à l’extérieur du Mali. Les dépenses des élections générales sont rarement planifiées. Les membres du C.E payent rarement les cotisations. On compte toujours sur les ministres du Parti qui sont dans le Gouvernement pour parer au plus pressé à chaque fois. Eux aussi, ils froncent les mines à chaque sollicitation et font toujours le minimum pour se dédouaner. Avec de telles pratiques, l’ADEMA restera toujours endettée à la BMS.
Est-ce qu’avec l’arrivée du nouveau Président du RPM, au poste de Président du Conseil d’Administration de cette banque, les choses seront-elles comme avant ? Cela n’est pas sure dans la mesure où ce dernier à l’air de ne pas sentir les odeurs de l’ADEMA, un parti qu’il qualifie de cube magi politique selon certains de ses proches. En cette période d’élection, le C.E n’a pu donner à chaque sous-section que la modique somme de 100 000F CFA et une centaine d’affiches tout en promettant que d’autres fonds vont venir avant la date du 20 novembre 2016. Avec ce montant3 600 conseillers du Parti resteront sur leur faim, car leurs dûs ont été dilapidés à Bamako.
Avec de telles pratiques, l’ADEMA aura-t-elle-même 2 000 conseillers ?
Le sort des élections communales sera-t-il à l’image des élections législatives de 2013, au cours desquelles le Parti est passé de 51 députés à 15 ?
Avec des strapotains de 100 000F CFA comme appui, il n’est pas certain que l’ADEMA ait la majorité relative à la fin de ces communales, car le RPM est là confortablement assis et requinqué. Désormais au lieu de dépenser plus de 100 millions dans les déplacements des membres du C.E pour se balader dans toutes les sections, pourquoi ne pas remettre à jour la parution du mensuel ‘’l’Abeille’’.
Ce mensuel pourra être envoyé dans les sections qui vont disposer de nouvelles fraiches. Cette initiative ne coûtera pas 100 millions et elle permettra d’économiser d’importants fonds pouvant assurer les dépenses des différentes élections et la construction du siège du Parti programmée, reprogrammée à chaque financement public, puis annulée au finish. A ce rythme, le Parti, faute de ressources continuera à être le pendentif des candidats potentiels présidentiels des autres partis politiques.
L’ADEMA-PASJ doit obligatoirement revoir sa façon de faire et d’entrevoir son avenir politique.