Au Maroc, la 22e Conférence des Nations unies sur le climat, la COP 22, se poursuit à Marrakech. Et en marge des réunions pour faire avancer la lutte contre le réchauffement climatique, le résultat des élections américaines était dans toutes les discussions. Si le monde s’alarme des promesses faites par Donald Trump concernant la réduction des gaz à effets de serre, du côté des délégations africaines, on temporise.
Selon un conseiller municipal de Cocody en Côte d’Ivoire, l’élection de Donald Trump ne devrait pas avoir grand impact sur la suite des négociations : « Trump n’ira pas qu’aux Etats-Unis, il sortira. Il verra les réalités, il verra les catastrophes. Après il pourra dire pour une action d’éclat "je ne reconnais pas tout ça, je m’en fiche", mais à mon avis, au fil du temps, au bout de six mois, il va se rétracter. »
Même son de cloche du côté d’un responsable des parcs nationaux de RDC : « Il n’y a pas beaucoup de raisons de s’inquiéter parce que, quand on s’assoit sur le siège présidentiel, on est entouré de tous les experts du pays, on est entouré de tous les grands scientifiques et on se rend compte de la vérité. Il aura le temps de remettre les bonnes idées [sur la table] et n’appliquera pas ce qui a été dit dans la campagne. »
Ne pas dramatiser
Côté marocain, Driss El Yazami, membre du Comité exécutif de la COP 22, responsable du pôle de la société civile, assure qu’il n’est pas si simple de sortir des accords de Paris : « Ça ne se fait pas d’un coup de baguette magique, c’est le premier traité international qui est entré en vigueur aussi rapidement. Donc il y a une vraie mobilisation. Je pense qu’il y a une conscience réelle de l’urgence climatique. Je fais confiance aussi au peuple américain. »
Hier la ministre française Ségolène Royal et présidente de la COP21 avait assuré que Donald Trump ne pouvait « pas dénoncer » juridiquement l’accord de Paris, que les Etats-Unis ont déjà ratifié.... suite de l'article sur RFI