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L’Indépendant N° 3205 du 20/2/2013

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Course à l’élection présidentielle du 7 juillet 2013 : – 14 prétendants à la candidature de l’ADEMA-PASJ – L’ancien ministre de l’agriculture et sous-directeur de la FAO, Modibo Traoré favori
Publié le mercredi 20 fevrier 2013  |  L’Indépendant


© Autre presse par DR
Bureau exécutif de l’ADEMA


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Si le départ de Dioncounda Traoré à la présidence de la République a été salué en son temps dans la ruche, force est de reconnaître que cette ascension du candidat de l’ADEMA-PASJ à la présidentielle avortée d’avril 2012 a créé un grand vide au cœur du parti de l’abeille et ouvert grandement les portes de la ruche à toutes sortes de querelles. En effet, pour le choix d’un seul candidat pour porter ses couleurs rouge -blanc lors de la présidentielle du 7 juillet prochain, l’ADEMA va devoir trancher parmi pas moins de 14 potentiels prétendants. Les uns plus ou moins déclarés, les autres pas encore.

Dès l’annonce de la date de la prochaine élection présidentielle fixée au 7 juillet 2013, le parti de l’abeille est entré en pleine ébullition. Déjà malade du fait d’un manque criard de leadership à son sommet – celui même que son ex-président Dioncounda Traoré tentait d’incarner ayant été fortement contesté -, le parti de l’abeille connaîtra, dans les jours et mois à venir, une véritable ébullition qui risquera fort de faire imploser la ruche. Dans une famille où l’esprit de camaraderie vole en éclat dès lors qu’un poste est mis au vote, l’ADEMA va bientôt renouer avec ses vieux démons si, dès maintenant, le holà n’est pas mis à certaines candidatures fantaisistes qui n’ont pour seul objectif que d’assouvir des intérêts particuliers voire mercantiles.

Vivants dans la hantise permanente de se voir un jour sevrer de petit lait, certains cadres – qui se recrutent non pas seulement au sein de la ruche – sont devenus de véritables courtisans, de vrais spécialistes du dilatoire. Sous le régime défunt d’ATT, que ce soit au sein de l’ADEMA ou de l’URD, on a pu observer des ministres des partis politiques retourner la veste et travailler contre leur propre parti pour un strapontin. La manœuvre étant de se lever pour secouer l’épouvantail d’une éventuelle candidature contre le candidat quasi officiel du parti, dans le but bien évident de l’affaiblir. Est-ce les mêmes manœuvres qui se préparent au sein de la ruche ?
Le retour des « ayant fait fonction »

En tout cas, certains militants de la ruche s’interrogent sur la capacité et les véritables intentions de chacun de ces potentiels prétendants à la candidature de l’ADEMA-PASJ à la présidentielle prévue le 7 juillet 2013. Même si les 13 potentiels prétendants à la candidature du parti de l’abeille sont, pour la plupart des « ayant fait carrière « dans la ruche et dans l’administration publique ou privée, ils sont très peu nombreux qui peuvent aujourd’hui aligner la moitié des 10 milliards F CFA dont l’ADEMA aura certainement besoin pour financer sa campagne présidentielle et législative couplée. Et ce n’est pas le parti qui va chercher, seul, cette somme. Celui qui sera choisi comme candidat de la ruche, lors de la conférence nationale d’investiture prévue en mars prochain, devra, avant tout peser lourd.

Les caisses de l’ADEMA, à l’instar de celles d’autres formations politiques, étant vides pour financer une élection qui pointe déjà à l’horizon. Au moment où l’Etat lui-même, qui est la vache laitière des politiciens, est aujourd’hui plus qu’exsangue. Quant aux traditionnels bailleurs de fonds des partis politiques, à savoir les opérateurs économiques, ceux-ci les fuient aujourd’hui comme la peste. L’Etat, de même que les opérateurs économiques, sont tous sur répondeur. C’est dire qu’aucun parti ne pourra compter ni sur les moyens de l’Etat ni sur ceux des opérateurs économiques qui ont déjà beaucoup donné en soutien à l’effort de guerre.
14 potentiels prétendants pour un fauteuil

Pour en revenir à ces personnalités pressenties pour être dans le starting-block lors du choix du candidat de l’ADEMA à la prochaine élection présidentielle, citons : Ibrahima Ndiaye dit Iba, 1er vice-président du parti qu’il dirige depuis le départ de Dioncounda Traoré à la présidence de la République par intérim. Jusque-là, il n’a pas pu s’asseoir son leadership et parle beaucoup plus du FDR que de l’ADEMA. Il est également le 1er vice-président du Front pour la sauvegarde de la démocratie et la République (le front anti putsch). Le 2ème vice-président, Sékou Diakité, un jeune Turc qui veut bousculer la vieille garde. Pour cela, il bénéficie de réels soutiens qui pensent que la vieille génération doit maintenant céder la place aux jeunes. Quant au « dirigeant historique de la ruche « Soumeylou Boubèye Maïga, il est beaucoup plus craint qu’aimé à cause, principalement, de son passage à la tête des services de renseignement sous Alpha Oumar Konaré. On le dit fin manœuvrier qu’il vaut mieux avoir de son côté…Car, il n’est pas exclu qu’il détienne des dossiers sur les uns et les autres. Marimantia Diarra, secrétaire général du parti, il a ouvertement soutenu l’ancien président ATT, en 2002, contre le candidat de son propre parti, Soumaïla Cissé. Après le retrait du Millenium Challenge Account (MCA) dont il était président du Conseil d’Administration, Marimantia Diarra vient d’être nommé Conseiller spécial du Premier ministre Django Cissoko. A ceux-ci viennent s’ajouter Boubacar Bah dit Bill, maire de la commune V, l’ancien ministre Tiémoko Sangaré, Adama N. Diarra, patron du Fonds de solidarité nationale (FSN), le richissime avocat et député Me Kassoum Tapo, le Directeur de Niesigiso, Abdoulaye Dofana Traoré, l’ancien ministre Moustaph Dicko, l’ex-patron de la Direction nationale de la Géologie et des Mines (DNGM), Dramane Dembélé incriminé par la rumeur publique pour avoir échangé un SMS compromettant avec un haut dirigeant de la Transition. D’où ces récents démêlés avec les militaires qui l’ont conduit brièvement en prison. On le dit riche voire très riche, donc certainement capable de financer des élections.
Un ancien député élu à Sikasso, entrepreneur de son état, Koniba Dembélé. Parmi les potentiels candidats à la candidature de la ruche, figure également cet illustre inconnu sur l’échiquier politique national, Adama Doumbia, qui est l’un des adjoints au maire de la commune VI.
Quant à l’ancien ministre Ousmane Sy, promu secrétaire général de la présidence de la République par Dioncounda Traoré dont il était le Directeur de campagne pour la présidentielle avortée d’avril 2012, il aurait signifié à ses sympathisants qu’il n’est pas candidat à la candidature de la ruche contrairement à ce qui se dit par-ci par-là. Malgré cette confidence, l’éventualité qu’il revoie sa décision n’étant pas à exclure, nous le maintenons.
Un vétérinaire futur président ?

Mais la candidature qui se préparerait très sérieusement et en catimini serait celle de Modibo Traoré, ancien ministre du Développement rural sous Alpha Oumar Konaré. Il est docteur vétérinaire formé à Kiev, en Ukraine. Après un passage dans la diplomatie, il a intégré une organisation régionale africaine de santé animale (BIRA) avant d’être nommé sous-directeur à la FAO, à Rome.

Inutile de dire que c’est un proche de l’ancien président Alpha Oumar Konaré qui a été aussi président de l’ADEMA-PASJ dont il demeure toujours l’un des membres les plus influents. Alpha Oumar Konaré et Dioncounda Traoré ont-ils déjà jeté leur dévolu sur ce haut fonctionnaire international pour porter les couleurs de la ruche le 7 juillet 2013 ? Seul le temps dira.
En tout cas et pour le moment, ces 14 personnalités seraient tous de potentiels candidats à la candidature pour le choix du porte-étendard de la ruche à l’élection présidentielle du 7 juillet prochain. Qu’ils soient déclarés ou pas, leurs noms circulent déjà dans la ruche.
Mamadou FOFANA

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