La Maison de la Presse a abrité, le mardi 8 novembre dernier, la cérémonie d’ouverture de l’atelier d’imprégnation des hommes de médias sur les textes législatifs et réglementaires de régulation des médias au Mali. C’était en présence de Fodié Touré, président de la Haute Autorité de la Communication (HAC), d’AmadouSamaké, représentant de la Fondation Friedrich Ebert et de Prof. BrehimaKamena, représentant du ministre de l’Economie Numérique et de la Communication.
Dans son intervention, Prof. BrehimaKamena a souligné que la formation est la meilleure arme dont dispose la presse pour se perfectionner et mieux servir ses usagers. Il a félicitéle président de la HAC et ses collaborateurs pour l’organisation de cet atelier. Mais aussi, la Fondation Friedrich Ebert pour son appui aux événements les plus importants, spécialementpour cet atelier qui vise à outiller les hommes de médias sur les textes législatifs et réglementaires pour la régulation des médias au Mali.
Selon lui, cet atelier est d’autant plus important que nul n’est censé ignorer la loi. Pour lui, même si les règles relatives aux organes de presse semblent parfois pénibles, il faut les respecter.
«Vous auriez pu, en vertu des pouvoirs qui vous sont conférés par la loi, commencer à fonctionner dès votre entrée en fonction. En effet, l’article 19 de l’ordonnance 2014 006 PRM du 21 janvier 2014 portant création de la HAC dispose que la HAC prononce les sanctions non pénales prévues par les textes en vigueur qui régissent le domaine de la communication. Cependant vous avez bien voulu adopter une démarche pédagogique que je salue. C’est pourquoi, j’ose espérer que toutes les femmes et tous les hommes de medias du Mali bénéficieront d’une telle formation », a-t-il conclu.
Le représentant de la Fondation Friedrich Ebert, Amadou Samaké pour sa part, a rappelé que sa structure est une fondation politique Allemande qui intervient au Mali depuis 1968. Et depuis 1970, dit-il, à travers son bureau de Bamako, elle travaille avec ses partenaires maliens pour un développement pluraliste,participatif et démocratique dans le but du renforcement et de la consolidation de la justice et de la démocratie sociales.
« Ensemble avec nos partenaires, la fondation appuie toutes les initiatives de gestion et de résolution de la crise de façon critique et constructive. Dans la poursuite de cette même dynamique, elle jette son regard vers un plus grand réseau de proches partenaires et de nombreuses relations ainsi qu’au plus grand nombre des domainesd’intervention et des défis à relever au niveau social et politique. D’où ce partenariat avec la HAC autour de l’appropriation des principaux textes qui réglementent le secteur des medias au Mali », a-t-il indiqué.Avant d’adresser à la jeune équipe de la HAC, les félicitations de la FES pour non seulement l’organisation et la réalisation de cette activité. Mais surtout pour l’engagement, la détermination et le sens de responsabilité de ses membres face à leur mission.
« Si des personnalités, à travers la HAC, acceptent de mettre leurs expériences au service de la communication au Mali, je suis optimiste en ce qui concerne l’avenir du monde des medias au Mali. Nous restons convaincus quesi les acteurs des medias sont suffisamment professionnels,ils peuvent pleinement jouer leur rôle de 4ème pouvoir pour davantage contribuerau renforcement de la démocratie », a-t-il souligné.
A sa suite, le président de la HAC, Fodié Touré s’est réjoui de l’organisation de ces journées qui s’inscrivent dans la volonté de la HAC de privilégier les priorités dégagées lors des rencontres d’échanges qu’elle a tenues avec les associations professionnelles des medias en mars 2016. Il s’agit de la volonté unanimement exprimée, d’assainir le secteur de la communication audiovisuelle, de la presse écrite, de la publicité et des medias en ligne. S’y ajoutent le besoin pressant de formation continue des acteurs des medias et de l’amélioration de leurs conditions de travail par l’adoption d’une convention collective.
Fodié Touré a signalé que cette activité marque le point de départ de la prise en charge effective des axes prioritaires de sa mission et constitue également celui de la mise en œuvre des résolutions issues de la première session ordinaire de la HAC.
« Les journées qui s’ouvrent aujourd’hui sont les premières et se poursuivront sur toute l’étendue du territoire national. Dans les prochaines semaines, des journées similaires seront organisées à Ségou, Sikasso, Mopti, Gao, Tombouctou, Kidal pour les acteurs de medias de chacune de ces régions. », a-t-il promis. Avant de toucher du doigt l’importance de ces journées qui, pour lui, seront un cadre d’échanges et de partage sur les textes régissant la mission de régulation des medias audio-visuels en République du Mali et sur les sujets qui préoccupent les acteurs du secteur.