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Incapables d’organiser des examens pour eux : les étudiants des écoles privées menacent de fermer les classes
Publié le samedi 12 novembre 2016  |  La Sirène
Démarrage
© aBamako.com par A.S
Démarrage des examens du DEF
Bamako, le 06 juin 2016. Les examens du Diplôme des études fondamentales (DEF) ont démarré sur toute l`étendue du territoire.
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Les promoteurs des écoles privées de santé sont dans la lisière de leurs propres élèves et étudiants depuis quelques mois. A l’origine de ce divorce, les apprenants en fin de cycle sont encore dans l’attente de leurs examens nationaux. Ils (les promoteurs) ont encore jusqu’au 14 novembre pour apporter une réponse concrète à la situation. Au cas contraire, les étudiants et élèves, anciens et débutants, menacent d’abandonner les bancs jusqu’à l’annonce de la bonne nouvelle. Pour ce faire, un esprit très solidaire règne entre eux !
Cette fois-ci ce n’est pas l’Etat qui est mis cause, mais l’attitude de ces promoteurs d’ écoles privées de santé qui peinent à payer des frais d’examens de fin de cycle pour des étudiants et élèves qu’ils ont encadrés pendant trois ans. Des frais d’examen ? Il s’agit d’une somme d’argent que ces écoles privées sont appelées à verser à l’Etat afin d’entretenir les coûts de surveillances des examens nationaux que leurs élèves et étudiants doivent obligatoirement passer afin d’obtenir leurs attestations et diplômes.

Elèves et étudiants, oui dans ces écoles de santé il y a le cycle supérieur (ceux qui viennent avec le bac) et le cycle inférieur (ceux qui viennent avec le DEF).Ils doivent tous passer trois ans avant de passer leurs examens nationaux. Le coût de leur formation annuelle est unanime sur le plan national et est de 325.000 FCFA répartis comme suit : 300.000 Fcfa pour l’école, 10.000 pour le frais de stage et 15.000 pour les examens de fin d’année. Durant son cycle de trois ans l’apprenant débourse au total 975.000 FCFA sans compter autres petites dépenses d’à côté !

Qu’est-ce qui bloquent les examens de fin de cycle de cette année alors ? L’écroulement d’un réseau très mafieux est à l’origine de tout ce mal. Les 15.000 FCFA prélevés chaque année sur les élèves et étudiants ne sont jamais tombés dans les caisses de l’Etat, mais dans les poches de tierces personnes en complicité avec les promoteurs. Cette mafia, nous indique-t-on, consistait à faire composer au frais de l’Etat ces écoles privées avec les étudiants de l’institut national de formation en Science de la santé. Ces étudiants qui élèvent de l’Etat ont composé depuis juin.

Il nous revient également que la somme réelle demandée par l’Etat à ces écoles privées est de 40.000 FCFA par élève ou étudiant pour passer les examens nationaux. C’est bien cet argent que les promoteurs d’écoles peine à verser à l’Etat mettant en péril l’avenir de futurs hommes de santé. Ils sont 514 étudiants et élèves dans cette situation pour 72 écoles privées de santé sur le plan national.

Puisqu’ils se disent tous concernés par le fléau qui, disent-ils, doit être combattu à ‘‘tout prix’’ au risque d’être une continuité, tous les élèves et étudiants de ces écoles privées sont consentants pour un abandon total des classes : ‘‘On leur a dit depuis le début de l’année d’aller en grève, si on continue de la sorte quel sera notre sort dans le futur’’, martèle un élève en 2ème année 2ème cycle d’une de ces écoles privées à Bamako.

Pour en savoir davantage sur la question, toutes nos tentatives de rentrer en contact avec l’association qui réunit ces écoles privées de santé, sont restées vaines. Il parait qu’il n’est pas permis à tout le monde d’entrer en contact avec M. Amadou Garba Cissé, président de cette association. Un autre monde d’affaires cette histoire d’écoles privées de santé.

Néanmoins, il appartient aux autorités compétentes, notamment le ministère de l’enseignement supérieur et de l’éducation d’entreprendre des mesures correctionnelles contre de telles pratiques. C’est l’avenir de ces élèves et étudiants qui est en jeu. Beaucoup d’entre eux auraient voulu postuler au concours de la fonction en décembre prochain s’ils avaient au moins réussi composer en juin dernier et avoir leurs diplômes. Mais hélas…

A suivre !

D. Samaké
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