C’est le sauve-qui-peut aujourd’hui à l’Office des produits agricole du Mali (Opam). Après la révélation la semaine dernière de la gestion chaotique de la boite, Salif B. Diarra et Youssouf M. Touré, respectivement PDG et DGA, essayent comme de beaux diables de se justifier. Mais les carottes semblent déjà cuites. Voici des révélations qui enfoncent le duo infernal de l’Opam.
Depuis 1963, tous les directeurs ont acheté des véhicules auprès des concessionnaires agréés pour assurer le service après-vente et pour la solidité du matériel. D’ailleurs notre tentative est restée vaine lorsque nous avons essayé de rencontrer le nommé Cheikna Sylla différent de Babouya Sylla (auquel nous présentons nos excuses) du groupe Motors Leader Africa pour plus de détails sur sa société.
La réalité, c’est la décision des autorités de l’Opam d’engager d’importantes ressources publiques pour l’acquisition de deux véhicules d’occasion auprès d’un "fournisseur" non agréé de la marque Toyota, ne disposant d’aucune expertise de service après-vente, au lieu d’acheter la même marque de véhicules neufs "moins cher" au Mali, auprès du fournisseur agrée (CFAO), qui cède la même marque véhicule neuf "moins cher" et disposant d’infrastructures pour assurer le service après-vente.
Sur le fonds, des zones d’ombre planent, car personne ne comprend le fait que l’avis de non objection de la Cellule de passation de marché de la présidence n’a pas été sollicité en conformité avec les nouvelles directives de l’Uémoa, cela du fait que l’Opam relève du Commissariat à la sécurité alimentaire sous tutelle du secrétariat général de la présidence.
Face à tout ce qui se passe aujourd’hui à l’Opam, un agent de la structure est clair sur la question : "Comme ils doivent aller à la retraite, en complicité avec certains cadres et de l’ex-Commissaire à la sécurité alimentaire, Nango Dembélé, ils achètent des Toyota auprès des vendeurs non agrées pour pouvoir bénéficier des autres avantages.
D’ailleurs, pour l’achat des deux véhicules, d’autres cadres qui sifflent avec la même trompette auraient aussi bénéficié d’autres véhicules personnels à eux à travers le même commerçant. Le PDG, le DGA et la DRH se seraient procurés chacun un véhicule d’occasion 4x4 Toyota garés à leurs domiciles et la DAF s’est achetée une voiture berline Toyota rouge Corolla, immatriculée AV- 8391-MD est visible à l’Opam".
De l’arrivée de Salif B. Diarra à l’Opam à aujourd’hui, la structure est plongée dans une succession de déficit d’exploitation. Le duo Salif et Youssouf n’a apporté aucun résultat positif et ils ont créé un climat social délétère, signale un autre cadre de la boite.
Dans une tentative plutôt laconique à vouloir distraire le peuple, l’homme à la gestion opaque fait de la construction de la passerelle un acte de prouesse. Mais c’était sans compter sur la dernière pluie qui a montré que la passerelle est mal faite, car certains bureaux se sont transformés en rivière et ce n’est pas l’ingénieur chargé de suivi des travaux qui dira le contraire puisque son bureau était inondé.
Un mensonge grotesque
Le besoin était énorme en matière de transport, c’est la raison pour laquelle nous avons acheté ces deux véhicules. Chose qui est loin de la vérité car, en plus du BJ de la direction inopérante, le PDG disposait d’une 4x4 Toyota V8 fonctionnel réparée il y a quelques mois à plus d’une dizaine de millions et d’une Toyota berline, d’une BJ acquise il n’y a pas plus de deux ans à la CFAO conformément à la règlementation. Les numéros de ses plaques sont bien là, Toyota Berline N-8615-MD Avensis 2015, Toyota Corolla N-9415-MD pour le DGA, Land Cruiser G-9727-MD, Land Cruiser R-6800-MD 5 millions 015, Toyota Hilux G-9485-MD, Toyota Hilux CH-0758.
L’affaire de surfacturation des deux véhicules est sur toutes les lèvres à l’Opam. Leur surprise a plutôt été de voir des vieilles caisses arrêtées dans la cour achetées avec un particulier qui ne dispose d’aucune expertise. La situation a même poussé un Collectif des cadres et agents pour la sauvegarde des ressources de l’Opam. Ses derniers n’ont eu d’autres choix que de lancer un cri de cœur à l’endroit des autorités compétentes. Oumar Ibrahim Touré est invité à mettre de l’ordre…