Dans la cité des trois caïmans, la sécurité des maliens et de leurs biens ont défrayé la chronique à tel point que le phénomène dépassait l’imagination pour s’ériger en psychose. Nuit et jour les bandits régnaient en maître d’un quartier à l’autre de la capitale malienne. Personne ne savait plus où mettre la tête. A la tombée de la nuit, la grande majorité de propriétaires de Jakarta conduisait la peur au ventre. Les plus prévoyants se cloitraient chez eux pour ne point croiser le premier délinquant sur son chemin.
De nos jours, tout porte à croire sur le que terrain le ministre de la sécurité et de la protection civile semble tirer la sonnette d’alarme au maximum pour donner une nouvelle orientation à la mission de la police malienne. Les preuves sont palpables, que leur mode opératoire a complètement changé. L’Etat devait faire encore davantage pour leur octroyer des moyens dans l’exercice de leur fonction. Personne n’est dupe, ces derniers temps, les forces de l’ordre n’agissent plus dans la demi-mesure. Pour joindre le verbe à la parole depuis quelques jours la police malienne est sur le pied de guerre en vue de neutraliser le grand banditisme qui prenait des proportions démesurées, pour le plus grand bonheur des populations.
Dimanche 7 novembre 2016 vers 23 heures, le quartier populaire de Medina-coura a connu une nuit agitée. Les bandits armés ont braqué un motocycliste pour lui enlever son engin à deux roues sur le site du dépotoir de Medina-coura devenu un lieu de non droit. De bouche à oreille, les habitants se passaient l’information.
Dieu faisant bien les choses, quelques minutes plus tard, le boucan d’une course poursuite a attiré l’attention des habitants. Un voleur de Jakarta a croisé la route d’une patrouille de police du 1er arrondissement de Bamako au niveau de l’échangeur de l’ENA. Certains se sont brusquement tirés du sommeil pour voir la scène qui se tramait dehors. D’un grin à l’autre personne n’en croyait ses yeux. Le grincement de moteur de voiture se mêlait au bruit du ronflement de moto.
Dans la rue en pleine nuit tout le monde pouvait apercevoir un nuage de poussière au-dessus du quartier. Une moto Jakrata filait en flèche poursuivie à vive allure par la voiture des policiers de marque Toyota Land cruiser. La police était aux trousses d’un autre bandit de grand chemin. Pour porter main forte aux forces de l’ordre les habitants vociféraient au voleur. Le rodéo fut de très courte durée, le voyou du nom de Mohamed Sanogo fut mis aux arrêts comme un lapin à la satisfaction de tous. Quelle délivrance !
A travers cette arrestation musclée les hommes sous la houlette du commissaire principal de police du 1er arrondissement Abdoulaye Coulibaly ont prouvé qu’ils ne badinent point avec la sécurité. Pour qui connait le parcours élogieux du commissaire n’est point étonné des exploits de ses agents sur le terrain. L’homme aligne derrière lui un parcours professionnel conséquent. Suite à sa spécialisation au Mali, il obtient une bourse de formation qui lui ouvre les portes de la prestigieuse école nationale supérieure de Police de Saint Cyr Mont d’or en France. Au-delà, il est titulaire d’un master 2 en sécurité intérieur à l’université Jean Moulin de Lyon III.
A la lumière des récents évènements ayant trait à l’insécurité galopante notre pays a intérêt d’investir des milliards pour la préservation de nos vies et de nos biens. Cela passe inévitablement par la formation des agents de police qualifiés pour traquer les voyou, l’achat de 75 motos dotées d’une vitesse de pointe aux 15 commissariats du district de Bamako permettant à la police de traquer les bandits jusqu’à leur dernier retranchement.
Cela va de pair avec la dotation en carburant pour les équipes tournantes à n’importe quelle heure de la journée avec des armes de pointes. L’Etat ne devait point hésiter à mettre le paquet car notre sécurité va avec. Seul à ce prix le peuple poussera un ouf de soulagement. En attendant la police malienne est en cours d’exécuter vaillamment une mission extraordinaire avec les moyens lamentables. Ce n’est pas tant la volonté de servir le pays qui leur manque. Ce travail fabuleux et salutaire valait d’en faire un article.