Des bidasses français, maliens et nigériens sont entrés, dimanche matin, dans la ville de Bourem. Les bidasses des trois armées sont arrivés par voie terrestre en provenance de Gao. Bourem se trouve sur la route de Kidal, située à quelque 150 km au nord-est, et constitue aussi un point de passage pour se rendre à Kidal depuis Tombouctou. Les militaires ont été chaleureusement accueillis par la population de Bourem qui brandissait des petits drapeaux français et maliens.
Les islamistes, qui contrôlaient cette localité, avaient eu le temps de fuir sans combattre, même si certains avaient ensuite réussi à s’infiltrer dans Gao, en y commettant, il y a quelques jours, les premiers attentats-suicides de l’histoire du Mali, suivis il y a un peu plus d’une semaine de combats de rue en centre-ville avec des soldats maliens et français.
D’autres se sont retranchés dans les massifs montagneux de Kidal et Tessalit, dans l’Adrar des Ifoghas, une zone frontalière avec l’Algérie, mais caractérisée par son relief très accidenté. Jeudi, l’armée française avait indiqué qu’elle était « dans une phase de sécurisation » de cette zone montagneuse, en particulier vers Tessalit, où elle traque les combattants jihadistes. Rappelons que l’armée française a débuté son intervention au Mali le 11 janvier 2013 pour bloquer une offensive des groupes islamistes armés vers le Sud et la capitale, Bamako. Il faut tout de même rappeler 4.000 soldats français de l’opération Serval sont appuyés, présentement, par quelque 4.300 soldats africains, dont 1.800 Tchadiens.