Des équipes de démineurs de l’armée française ont été déployés tôt, mercredi 13 février au matin, pour neutraliser un impressionnant stock d’explosifs prêts à l’emploi, dans une propriété où a séjourné un des chefs du Mujao. L’arsenal impressionnant appartenait au Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).
Un dispositif d’une cinquantaine d’hommes appartenant à une section de déminage et à une section de protection a été déployé dans le quartier de l’hôtel Askia où sont installés les journalistes étrangers. Les soldats ont trouvé à l’intérieur d’une propriété, dernière résidence connue d’Abdelkrim, l’un des chefs du Mujao, un stock important d’explosifs. Ils ont démonté quatre fûts de 200 kilos de TATT, un explosif artisanal à base de nitrate. Les fûts étaient reliés par un cordon à des détonateurs. Scellés et isolés, les engins étaient prêts à l’emploi.
Seul manquait les déclencheurs. Dix autres fûts vides, mais équipés du même dispositif, étaient entreposés dans la cour.
Des obus et des munitions étaient conservés à l’intérieur de la maison. Les djihadistes avaient, semble-t-il, prévu d’utiliser les explosifs pour faire sauter un pont à l’entrée de la ville voici un mois au début de l’opération Serval. Surpris par la rapidité de l’avancée des troupes françaises, ils n’ont pas eu le temps de passer à l’action et ont préféré prendre la fuite. Le dépôt aurait pu servir de réserve pour monter des attaques terroristes.