La famille judiciaire du Mali a tenu sa première conférence générale des parquets du 7 au 8 novembre à l’École de maintien de la paix, Alioune Blondin Bèye. Objectif ? Engager des réflexions autour du rôle et des missions des procureurs pour le bon fonctionnement et l’efficacité de la justice au Mali.
Cette première conférence générale des parquets avait pour thème : « le ministère public face à l’action publique».
La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Me Mamadou Ismaël Konaté qui avait à ses côtés le directeur national des affaires judiciaires et du Sceau, Christian Idrissa Diassana, la présidente de la Cour constitutionnelle, Mme Manassa Danioko, de celui de la Cour suprême, Nouhoum Tapily, et le Médiateur de la République, Baba Akhib Haïdara.
En effet, la tenue de cette première conférence générale des parquets a été appréciée à plus d’un titre par bon nombre de participants nationaux et internationaux. Car, il s’agissait pour les magistrats de voir ensemble des stratégies communes pour rendre la justice plus au service des citoyens. La crise sécuritaire et multidimensionnelle qui a affecté l’instrument judiciaire au Mali nécessite que les magistrats se rencontrent pour engager des réflexions qui permettront de rendre la justice plus efficace. C’est pourquoi, durant les deux jours de travaux, les participants à cette 1ère édition de la conférence générale des parquets, réfléchiront sur les missions et les méthodes d’action du parquet au sein de l’institution judiciaire dans tout son ensemble.
Le Médiateur de la République, Baba Akhib Haïdara a, quant à lui, a souligné que l’action publique est à la fois à ceux qui ont la charge de la déclencher et à ceux qui peuvent en être l’objet, c’est-à-dire les citoyens et en particulier les usagers des services publics.
« Nous sommes conscients que l’action publique déclenchée par le ministère public s’inscrit dans la logique de la préservation de la paix et de la quiétude au sein de la société. Cette action contribue au bon fonctionnement de l’Etat de droit », a souligné le Médiateur de la République.
Pour le ministre de la justice et des Droits de l’Homme, Me Mamadou Ismaël Konaté, « l’institution judiciaire doit produire de la sécurité ». Selon le ministre, cette conférence générale rentre dans le cadre de la poursuite des efforts pour améliorer la coopération internationale en matière de poursuites pénales.
Ensuite, le ministre dira que son département prendra dans les jours à venir une circulaire définissant les axes de la nouvelle politique pénale du gouvernement. Il a notamment expliqué que cette politique pénale sera fondée sur la triple exigence de régularité, de fermeté, d’efficacité dans la lutte contre la délinquance sous toutes ses formes.v
Avant de dire que l’action publique menée par les parquets, devra se conformer à ses principes et que chaque réponse pénale devra être adaptée au contexte et à la gravité des faits reprochés à la personnalité de l’individu mis en cause.