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Supercheries électorales : Les candidats s’adaptent à la nouveauté
Publié le dimanche 13 novembre 2016  |  L'Observatoire
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Le gouvernement malien vient de mettre fin à certaines pratiques qui sabotent notre démocratie. Il s’agit des supercheries communément appelées achat de conscience des électeurs par des candidats véreux lors des campagnes électorales. Des pratiques que le gouvernement actuel veut envoyer aux calendes grecques pour renforcer notre démocratie chèrement acquise.
Le top départ de bannissement des supercheries démarre pendant les campagnes des communales en cours.

Les campagnes pour les communales du 20 novembre prochain sont lancées depuis le 04 Novembre dernier. Tous les candidats se sont lancés dans la conquête des différentes mairies, qui sur liste propre, qui sur alliance.

Partis politiques et regroupements politiques battent campagne dans le dessein d’obtenir le grand nombre de conseillers au niveau local.

Contrairement aux communales précédentes où les conseillers élisent le maire et ses adjoints en leur sein, les autorités actuelles ont, cette fois-ci, changé la donne, en prenant une nouvelle loi faisant élire le maire et ses adjoints parmi la liste de candidature ayant obtenu le plus grand nombre de conseillers. Une décision qui met fin aux achats de conscience entre conseillers élus pour l’élection du maire. Car, il y’avait une bataille rangée entre conseillers pour élire le maire. Cette bataille est d’autant plus âpre qu’un seul conseiller élu d’un parti enlevait le poste de maire au détriment d’un autre ayant obtenu plusieurs conseillers.

A ce niveau, il y’avait un véritable marchandage où le plus offrant gagnait la partie.

Avec la nouvelle loi, la liste de candidats qui aura le plus grand nombre de conseillers enlève le poste de maire.

Une autre pratique bannie du système électoral et à l’actif du gouvernement en place est l’arrêt des supercheries lors des campagnes électorales. Ces faits sont entre autres : distribution de billets de banque aux électeurs pour les amener à voter pour vous, faire dons de pagnes, Tee shirt, thé, sucre etc.

Des pratiques qui donnent l’avantage au plus offrant et détourne l’électeur de son objectif premier qu’est de voter en âme et conscience pour le candidat de son choix.

Ici, il est question du plus offrant et non de projet de société. Toutes ces pratiques appelées achat de conscience sont bannies à jamais par les autorités actuelles. Une décision saluée par la classe politique et les populations maliennes dans leur ensemble. Une courageuse décision prise et qui renforce la démocratie malienne. Ces témoignages venant de citoyens lambda en disent long sur le satisfecit général.

« Nous sommes très contents que le régime ait mis fin aux promesses électorales irréalisables que font des assoiffés de pouvoir par des propositions alléchantes aux électeurs pour obtenir leur vote. Une fois élus, ils perdent des écrans radars. Auparavant, on nous trompait avec les Tee shirt, pagnes, thé et sucre pour nous amener à voter pour eux. Dès qu’ils sont élus, nous n’avons aucun pouvoir de répression visant à les amener à une bonne gouvernance. Je remercie du fond du cœur le gouvernement pour avoir mis fin aux supercheries électorales », disait Bouréma Coulibaly, un notable de Magnambougou.

Pour Aissata Traoré, ménagère à Faso Kanou, le bon choix pourra se faire lors de cette élection. « Auparavant, le vote était en faveur du plus offrant et non en faveur de celui ou celle qui a un bon programme de société pour ses populations. Des pratiques qui ont encouragé la corruption, l’impunité etc. Avec le bannissement du système, on peut s’attendre à de bonnes élections », a affirmé cette mère au ménage.

L’élection des 12.000 conseillers municipaux à travers les 703 communes que compte le Mali connaitra une nouvelle donne avec l’abandon des supercheries.

Des achats de conscience qui font de nos élus des prédateurs fonciers ou détourneurs de fonds publics. Le régime aura renforcé la confiance entre gouvernants et gouvernés s’il parvenait à mettre fin à ces pratiques qui tuent la jeune démocratie acquise au prix de sang des martyrs du 26 mars 1991.

Ambaba de Dissongo
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