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Procès du Capitaine Sanogo : En attendant la justice de Dieu
Publié le lundi 14 novembre 2016  |  L’Indicateur Renouveau
Arrivée
© aBamako.com par as
Arrivée du Président de la transition, Dioncounda Traore à Bamako
Vendredi 27 juillet 2012. Bamako. Aéroport de Bamako Senou. Le président de la transition accueilli à l`aéroport de Bamako par le premier ministre Cheick Modibo Diarra. Le premier ministre en compagnie du Capitaine Sanogo, président du CNRDRE
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L’organisation du procès du présumé coupable, le capitaine Amadou Haya Sanogo, ce 30 novembre, est perçue comme une consécration du long combat.

Après trois ans de combat, les parents des bérets rouges assassinés peuvent espérer connaitre la vérité. L’organisation du procès du présumé coupable, le capitaine Amadou Haya Sanogo, ce 30 novembre, est perçue comme une consécration du long combat.

A la surprise générale, le procureur général près la Cour d’appel de Bamako a publié vendredi un communiqué dans lequel il informe l’opinion de l’ouverture, le 30 novembre 2016, d’une session d’assises au cours de laquelle sera jugée l’affaire Amadou Haya Sanogo et plusieurs autres, accusés d’enlèvement de personnes, assassinat et complicité.

Cette décision du PG tombe quelques jours après la sortie des parents des victimes. La principale revendication des parents des bérets rouges tués dans les affrontements avec l’ex-junte de Kati est un procès dans le meilleur délai.

“Nous réclamons simplement justice. Nous ne demandons que justice et des funérailles quatre ans après l’assassinat de nos parents. Nous demandons au ministre de la Justice de nous donner la date des funérailles et celle du procès”, pouvait-on entendre tout au long de la conférence animée par les parents des bérets. Ils avaient menacés de saisir la CPI au cas où la justice nationale ne ferait pas son travail.

Depuis l’annonce d’un procès du chef de l’ex-junte de Kati, Amadou Haya Sanogo, et autres militaires cités dans le dossier, un sentiment de soulagement anime les parents des bérets rouges assassinés. Nous avons joint la présidente de l’Association des parents et épouses des militaires bérets rouges assassinés (Apembra), Mme Sagara Bintou Maïga, qui met cette décision au compte du combat pour la vérité.

Couronnement d’un combat

“C’est une bonne chose dans la mesure où des persistantes rumeurs courraient en ville ces derniers temps. Ces folles rumeurs parlaient de la libération de certaines personnes. Aujourd’hui, nous avons la certitude que la justice sera faite. A ce niveau, nous ne doutons point de la volonté des autorités d’organiser le procès. C’est un tournant pour que la vérité puisse être connue et que le pays retrouve sa cohésion. Pour nous, la date du 30 novembre est la consécration du combat des parents pour la justice et la vérité”, explique-t-elle.

Pour ce procès décisif pour non seulement les parents mais également pour l’armée, les autorités judiciaires ont pris des mesures particulières pour maintenir l’ordre et la sécurité.

En plus, le parquet général a installé en son sein un secrétariat dédié à la préparation du procès, un numéro de téléphone à la disposition de ceux qui désirent y participer. Selon le communiqué du parquet, “ce secrétariat est chargé de recevoir les demandes émanant de professionnels et de particuliers en vue d’avoir accès à la salle d’audience. L’accès à cette salle est réservé aux seules personnes autorisées ou préalablement agréées”.

Même si le communiqué ne mentionne pas l’endroit où se tiendront les assises, des sources proches des familles des victimes parlent de la ville de Sikasso.

Alpha Mahamane Cissé
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