Des bandits armés ont braqué plusieurs cars de voyageurs sur l’axe Koutiala-Koury, le dimanche 6 novembre 2016 vers 20 h 30. Ce jour-là, comme tous les dimanches, les commerçants de la ville de Koutiala avaient pris place dans des cars des compagnies « P50 Transport » et « Traoré Transport » pour se rendre au marché de Koury qui se tient les lundis. Pour leur sécurité, car voyageant avec beaucoup d’argent, les compagnies avaient fait escorter chacun de leurs cars par 2 agents de la garde nationale.
Les braqueurs arrivent ainsi au poste de contrôle de Koutiala. Le contrôle achevé, ils reprennent la route vers Koury. Quelques kilomètres plus loin, deux cars qui se suivent tombent sur une barricade de pierres dressée par des braqueurs. Surpris par les pierres, le chauffeur du premier car freine, imité par le second. Les braqueurs jaillissent de la broussaille, armés jusqu’aux dents. Les gardes assis dans le second car, découvrant l’équipement des braqueurs, tentent de s’enfuir. Le premier garde est très vite maîtrisé par les bandits. Le second garde, dans sa fuite, fait une chute et se brise le bras droit. Il est lui aussi rattrapé et immobilisé par les bandits. Ces derniers procèdent ensuite à la fouille systématique de tous les passagers à bord des deux cars; tous sont dépouillés de leurs biens, notamment des sommes d’argent et des appareils téléphoniques de valeur. Un apprenti de la compagnie « P50 Transport », du nom d’Alassane, voulant jouer les durs reçoit une balle en pleine poitrine.
Ce sont des passagers qui, après réussi à échapper à la vigilance des braqueurs, arrivent à informer les gendarmes présents au poste de contrôle de Koutiala, situé à seulement 15 km du lieu de braquage. Chose incroyable, les gendarmes de Koury arrivent les premiers sur les lieux alors que leur poste est situé à plus de 80 km du lieu de braquage. Que faisait-on donc au poste de Koutiala ?
Gardes tabassés
Après avoir dépouillé les passagers, les braqueurs s’offrent un petit plaisir: ils tabassent copieusement tabasser les gardes jusqu’au sang. Avant que les gendarmes de Koury n’arrivent sur les lieux, les malfrats sont déjà loin. Les gardes, grièvement blessés par la raclée reçue, sont conduits, en compagnie de l’apprenti blessé, au centre de santé de référence de Koutiala. Selon un frère de l’apprenti, la balle reçue par ce dernier n’a pas pu être extraite par les médecins. Aux dires de notre interlocuteur, les médecins estiment que la balle est trop proche du cœur et son extraction risque de mettre la vie du blessé en danger. Ils pensent qu’il peut vivre sans problème avec la balle dans la poitrine. Faut-il les croire ?