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Foot féminin : Les équipes de la ligue de Bamako se mobilisent pour Défendre le terrain des super lionnes
Publié le lundi 14 novembre 2016  |  L’Essor
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Une trentaine d’associations sportives représentées chacune par des équipes, des associations de femmes et de personnes de troisième âge, plusieurs associations de défense des couches sociales démunies : samedi dernier le terrain des Super Lionnes a refusé du monde à l’occasion de l’assemblée générale d’information et de sensibilisation organisée par le club sur le litige foncier qui l’oppose aux héritiers de feu Siriman Koné. La rencontre a été organisée en partenariat avec l’Union des associations de coordination et de défense des droits des démunis (UACDDDD). A 15h, soit une heure avant le début de l’assemblée générale, le petit terrain, qui jouxte le cimetière d’Hamdallaye, était déjà noir de monde. Ceux qui sont arrivés sur les lieux après 16h, notamment les mômes, ont été obligés de se hisser sur les murs de clôture du cimetière pour pouvoir voir les équipes défiler. Tour à tour le président de l’UACDDDD, Soungalo Koné, le secrétaire général-adjoint de l’union, Massa Koné, la capitaine des Super Lionnes, Aminata Sacko et la porte-parole des femmes de Djicoroni-Para, Fanta Sanogo se succéderont au micro pour dénoncer ce qu’ils appelleront «une énième affaire de spéculation foncière». «Trop, c’est trop, les Maliennes et les Maliens sont fatigués de toutes ces affaires de spéculations foncières, surtout les couches les plus démunies. Rendez-nous nos champs, rendez-nous nos marchés, rendez à nos enfants leurs terrains de sport. Ce site appartient à la jeunesse et aux Super Lionnes, aucune autorité ne pourra nous déloger de ce terrain», répèteront les différents intervenants sous les ovations de l’assistance. L’avocat des Super Lionnes, Me Mamadou Camara était également présent à la manifestation et c’est lui qui se chargera d’éclairer la lanterne de la presse sur le volet judiciaire de ce litige qui se trouve désormais au niveau de la Cour d’appel de Bamako. D’entrée de jeu, l’avocat dira que la direction des Super Lionnes ne conteste pas la régularité du titre foncier présenté par les héritiers de feu Siriman Koné, mais plutôt «la compétence territoriale du juge qui a pris la décision de démolir le site et d’expulser des Super Lionnes des lieux et la localisation du titre foncier des héritiers de feu Siriman Koné». «C’est un juge du tribunal de la commune IV qui a prononcé cette sentence le 17 mars dernier, alors que le site en question est situé en commune III. Cela pose le problème de la compétence territoriale du juge, mais il y a aussi la localisation du site. Les héritiers de feu Siriman Koné n’ont présenté aucune preuve que le titre foncier dont ils disposent est bien le terrain des Super Lionnes», martèlera Me Mamadou Camara, avant de montrer un document de la direction régionale de l’urbanisme sur lequel on peut voir clairement le plan approuvé de toute la zone qui longe l’Avenue Kwame N’Krumah. Sur ce plan, le terrain des Super Lionnes, le cimetière d’Hamdallaye et même la Bibliothèque nationale située à l’ouest de l’Avenue Kwame N’Krumah dans la zone ACI, font partie du territoire administratif de la commune III. «Chaque année, le président de la République vient s’incliner sur le tombeau de feu Modibo Keïta, le père de l’indépendance du Mali. Qui reçoit le chef de l’Etat quand il vient au cimetière ? C’est le maire de la commune III et non celui de la commune IV. Les choses sont donc très claires : en aucune manière un juge de la commune IV ne peut trancher ce litige. Nous avons tous les arguments pour obtenir l’annulation de la décision du tribunal de la commune IV et je suis sûr que la Cour d’appel donnera raison aux Super Lionnes», conclura Me Mamadou Camara, en présence du président des Lionnes et premier responsable de la commission du football féminin de la ligue de football du district de Bamako, Papa Séyan Keïta. Gonflé à bloc par la grande mobilisation de la planète foot du district de Bamako et de la ville de Kati, le patron des Lionnes dira qu’il fait confiance en la justice malienne «pour dire la vérité et laisser le site aux enfants». «Les Super Lionnes se sont toujours entraînées ici et personne n’a jamais revendiqué ce site. Très honnêtement je ne comprends pas cette décision du tribunal de la commune IV, mais je reste serein pour la suite des événements. La mobilisation d’aujourd’hui est un message pour les spéculateurs fonciers, mais les autorités sont également interpellées. On ne doit pas jouer avec l’avenir des enfants parce que ce sont les mômes qui constituent l’avenir d’un pays», insistera Papa Séyan Keïta en adressant ses remerciements à l’UACDDDD et à toutes les associations sportives qui ont participé à la rencontre.

S. B. TOUNKARA

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