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Crise malienne : Des chefs religieux continuent d’accuser la France
Publié le mardi 15 novembre 2016  |  L’Indicateur Renouveau
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© aBamako.com par FS
Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe
Le CICB a abrité le Jeudi 27 Août 2015, l`Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe. Photo: Mahamoud Dicko
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Après Mahmoud Dicko, un autre leader du bureau exécutif du Haut conseil islamique du Mali en la personne de Cheikh Mahmoud Kouma, accuse l’Occident d’avoir créé le conflit régnant au nord du Mali "pour rétablir la colonisation afin d'exploiter les richesses de notre sous-sol".

Pour des chefs religieux, la crise malienne est la conséquence d’une politique de reconquête de l’Occident en général et de la France en particulier.

Après Mahmoud Dicko, un autre leader du bureau exécutif du Haut conseil islamique du Mali en la personne de Cheikh Mahmoud Kouma, accuse l’Occident d’avoir créé le conflit régnant au nord du Mali “pour rétablir la colonisation afin d’exploiter les richesses de notre sous-sol”. Il l’a dit dimanche au site d’information Alakhbar, lors de la 2e Rencontre internationale de soutien à la mosquée d’Al-Aqsa, à Nouakchott, la capitale mauritanienne.

“Les Occidentaux avaient colonisé l’Afrique. Ils veulent refaire, parce qu’ils sont frappés par la famine, a estimé Cheikh Mahmoud Kouma. La Chine a pris leurs richesses et épuisé leurs ressources commerciales. Ils veulent donc reprendre toutes leurs anciennes colonies. Une bête affamée qui dévore tout sur son passage”.

Ces propos rappellent ceux président du Haut conseil islamique tenus le 12 décembre 2015 lors d’un meeting à la Grande mosquée de Bamako. Pour l’imam Dicko, notre pays est victime d’un “complot orchestré par l’Occident”, en complicité avec certaines personnes appelées “jihadistes” ou “terroristes”.

La déstabilisation du Mali est également soutenue, à l’en croire, par des responsables maliens qui, après avoir divisé les forces vives de la nation, veulent soumettre le Mali à une “recolonisation”. Aux yeux de Dicko, le Mali est occupé par 12 000 casques bleus et 1400 soldats français.

“Personne ne sait quand ces forces quitteront notre pays, s’insurge l’imam. Comment comprendre que ces forces se promènent comme elles le veulent dans tout le Sahel et que nous qui sommes nés-là ne puissions pas le faire ? Plus grave, il faut que notre président de la République demande l’autorisation de la Minusma ou de la force Barkhane pour se rendre à Gao ou à Tombouctou !”

Selon l’orateur, le “jihadisme”, tel qu’on le vit au Mali, est une pure création des Occidentaux pour recoloniser notre pays à travers leur présence militaire permanente. “Il ne faut pas qu’ils nous prennent pour des idiots ! Les acteurs choisis pour conduire la recolonisation de notre pays sont devenus de nos jours les détracteurs des religieux maliens, martèle l’imam Dicko. Ils savent que si les Maliens restent soudés, ils n’arriveront jamais à leurs fins : ils nous divisent donc pour mieux régner. Ils ont créé, dans la foulée, des médias qui, comme RFI, s’en prennent aux gens qui ne font pas l’affaire de l’Occident. Comme ils savent que les dirigeants africains et maliens ne sont plus écoutés par le peuple, ils ont, depuis quelques mois, créé sur RFI des émissions en bambara pour s’adresser directement aux populations. Croyez-vous que RFI intègrerait le bambara dans ses programmes pour le seul amour de cette langue ? Non !”

Dicko estime que la présence des forces internationales dans notre pays ne nous honore pas car ce sont ces mêmes “forces du mal” qui ont été combattues par nos anciens rois et chefs religieux comme Ahmed Baba, Samory Touré, Mohamed Lamine Dramé, Firhoun ou Babemba. Le président du HCIM poursuit : “Les Maliens doivent comprendre que ces gens ne visent que leurs seuls intérêts et sont décidés à détruire toute personne, chef religieux ou autre, qui se met en travers de leur chemin. Malheureusement, notre pays s’est mis à la disposition de la métropole française dont les quatre volontés sont exécutées !”

Concluant son propos, Dicko avait appelé les musulmans à éviter les provocations. Selon lui, les bonnes relations entre chrétiens et musulmans sont séculaires au Mali ; “il ne faut pas laisser à qui que ce soit le loisir de les détériorer”.

M. D.
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