Premier maire de l’ère démocratique de la commune V du district de Bamako, Ibrahim Dioni est la tête de liste de l’Alliance pour la République (APR) pour les élections communales du 20 novembre prochain. L’actuel 2ème adjoint au maire du district affiche ses ambitions pour sa commune.
En cette période de campagne, sa maison à Daoudabougou est le théâtre d’incessants va-et-vient. Son téléphone n’arrête pas de sonner. A la question de savoir pourquoi il veut redevenir maire ?, il répond : « parce que j’aime ma commune ». Interrogé sur son programme, il marque un temps d’arrêt avant de commencer par l’épineuse question de l’assainissement. Il évoque l’insuffisance des dépôts de transit de déchets solides dans les quartiers de la commune et affiche sa volonté de prendre le taureau par les cornes. Pour la commune V, Ibrahim Dioni pense qu’il faut plus de puisards et de caniveaux pour gérer les déchets liquides.
« La question de l’assainissement (gestion des déchets solides et liquides) est le problème auquel il faut s’attaquer », a souligné la tête de liste de l’APR. Sur le plan de la sécurité, le candidat de l’APR au poste du maire envisage de travailler à la création de postes de police et l’installation de l’éclairage public. L’école est au cœur de son programme. Il veut plus de salles de classe pour les enfants. Selon lui, il faut revoir le privé dans l’enseignement. « Cette question doit être gérée avec les autorités compétentes », a-t-il ajouté. La carte sanitaire de la commune V, a-t-il laissé entendre, nécessite une relecture en approchant davantage les services des populations.
Il milite pour une relecture du statut du centre de santé de référence de la commune V qui a tout l’allure d’un hôpital. Pour Dioni, il faut revoir les centres d’état civil pour mieux prendre en compte les préoccupations des populations. Dans le domaine des sports, il compte travailler pour l’émergence d’une politique adaptée aux sports de masse et d’élite en mettant chaque discipline à sa place. L’ordre doit être fait dans les espaces de loisirs, a-t-il estimé. Sur les espaces verts, il dira que c’est un problème qu’il faut identifier afin de trouver des solutions juridiques appropriées. Les déguerpis de la commune V seront logés dans les 120 hectares offerts par l’Etat à Mountougoula.
Où trouver donc les ressources financières ? Selon lui, il faut compter sur les propres ressources de la commune dont le recouvrement nécessite l’aide de l’Etat. « La Commune a 300 à 400 millions de TDRL par an. On n’a jamais dépassé les 20 millions. Il y a de l’argent qu’il faut chercher. Nous comptons aller chercher les ressources en activant toute la réglementation existante. Il faut compter sur soi avant de compter sur les partenaires », a fait savoir Ibrahim Dioni.