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Développement industriel du Mali : Le ministre Ag Ibrahim promet des résultats tangibles à l’horizon 2018
Publié le mardi 15 novembre 2016  |  Le Témoin
3eme
© aBamako.com par Momo
3eme session du cadre partenarial de suivi de l’emploi et de la formation professionnelle
Bamako, le 10 octobre 2016 Le ministre Mahamane Baby a présidé la 3eme session du cadre partenarial de suivi de l’emploi et de la formation professionnelle au siege de son département
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La consécration d’un département à l’essor du secteur industriel traduit une volonté du président de la République, à savoir : «inscrire le Mali sur la sphère des pays industrialisés ». Le ministre en charge de ce secteur, Mohamed Ali Ag Ibrahim, semble avoir placé sa mission dans cette optique et veut à tout prix «honorer les engagements du Chef de l’Etat» de faire du développement industriel un fer-de-lance de la croissance économique et de la lutte contre le chômage et la pauvreté.

C’est dans cette perspective qu’il a pris une fois plus son bâton de pèlerin, les 6 et 7 Novembre dernier, sur le chantier du développement industriel en 4 ème Région (Ségou). L’objectif de sa visite : s’enquérir de l’état des unités industrielles, partager la vision du département par rapport à leurs émergences et impulser une nouvelle dynamique au développement industriel malien.



Le périple a débuté par Sukala S.A et N Sukala, deux sociétés industrielles dont la fusion est annoncée dans les jours à venir et dont le Mali est actionnaire. Elles emploient plus de 30 000 personnes et la totalité de leur production est consommée localement, autant de caractéristiques qui justifient, aux yeux du ministre, une présence physique des autorités. «Il était important de venir voir et surtout en cette période d’ouverture de la campagne, vu la quantité de production sucrière : 35 000 tonnes pour le premier et 105 000 pour le second», a- t-il indiqué. Et, pour Mohamed Ali alias Cassius, le passage aura pour le moins «permis de comprendre de nouvelles méthodes à N Sukala qui augmentent la productivité de 80 à 120 tonnes avec moins de consommation d’eaux » sans oublier la disponibilité d’une importante quantité d’énergie de 20 mégawatt extensible à 50 et utilisable pour faire tourner d’autres unités et amorcer le développement industriel.

Par ailleurs, cette visite, selon le porte-parole des travailleurs de N Sukala, Drissa Koné, est source d’inspiration et donnera plus confiance au personnel quant à une amélioration éventuelle des conditions de vie et de travail. «Qu’en dehors du sucre, l’usine produit également du charbon, de l’alcool, de l’éthanol et le réchaud à alcool qui doit d’ailleurs représenter le Mali à Cop 22 au Maroc, a relevé pour sa part le DG de N Sukala, Modibo Kane Traoré, estimant au passage que «le transfert de technologie est en marche».

Après les unités de fabrication de sucre, le ministre et sa délégation se sont rendus à la Comatex SA, une unité industrielle sino-malienne qui date de plus de 50 ans et dont l’objectif est de transformer les cotons fibres de la Cmdt en divers produits textiles comme les fils, les tissus et les pagnes. Seul transformateur, elle est pourvoyeuse d’emplois pour 1 600 travailleurs. Tout en sollicitant une intervention de la tutelle pour «le maintien de la subvention de l’Etat à 40% du prix du coton», son Directeur Général a tenu à attirer l’attention du ministre sur un fait : «le fleuron de l’industrie malienne de jadis est aujourd’hui vieillissante et a besoin d’être restructurée pour faire face à la concurrence» et faire face au défi de générer des emplois.

Accompagnée pour la circonstance du Gouverneur Georges Togo, la délégation a également visité DPA-Industrie, une unité industrielle de fabrique d’engrais et d’aliments-bétails et qui emploie 700 jeunes, soit une capacité de production estimée à 300 000 tonnes par an. Son Pdg, Bourama Doucouré, s’est que sa structure industrielle exporte massivement dans la sous-région et demande par conséquent l’implication de la tutelle pour l’octroi des marchés nationaux afin de contribuer à la création des 200 000 emplois promis par le président de la république.

Un autre temps fort du périple aura été les visites de la zone AZI -Ségou, du Cerfitex et de Moulin S.A. Occasion pour le ministre de constater, là également, les contributions aux emplois, d’une production de farine en cours d’extension vers le macaroni, etc.

Le périple du ministre a été comme toute sanctionné par des échanges francs et directs entre Mohamed Ali et les industriels de la 4 ème Région sur les attentes et espoirs que les plus hautes autorités du pays reposent sur la contribution des unités visitées au développement l’industriel inclusif du Mali à l’horizon 2018. Et tirant les conclusions des différents épisodes, le ministre, en réunion avec leurs promoteurs à la Chambre régionale de commence et d’industrie, les a exhortés à «s’inscrire dans le management qualité pour être certifié aux normes internationales, quoique la production soit consommée pour l’essentiel au niveau national et que la concurrence soit réelle». Les industriels ont de leur côté présenté déroulé devant la tutelle un mémorandum se rapportant à la «pénurie de matière première, au taux élevé des coûts bancaires, au coût élevé de l’électricité additionné aux coupures abusives, au manque d’atelier adéquat pour rechanger les pièces, entre autres. On y dénombre également les équations de transport des marchandises, de manque de manœuvre qualifié ainsi que les difficultés d’exploitation des produits.

Et le ministre de souligner, en guise de réplique, que la création du ministère, qui est une première, «est une réponse concrète aux difficultés industrielles car il n’a qu’une seule mission : apporter des solutions à ce secteur ». Tout en espérant que «les unités industriels vont emménager dans la zone industrielle de l’Azi Ségou pour «faire de Ségou le poumon l’industriel du Mali », le ministre a laissé entendre qu’il s’agit d’«un passage obligé pour être éligible à d’éventuelles es avantages étatiques en matière industrielle. Et d’appeler par ailleurs à la transformation de nos matières agricoles en dehors du coton pour que les subventions accordées à l’agriculture soient bénéfiques aux maliens. «Nous sommes aujourd’hui le premier importateur de notre union, cela doit changer », a -t-il martelé .





Amidou Keita, Envoyé Spécial
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