Au centre secondaire d’Etat civil de Lafiabougou II (Koda), Mme Fouad Binta Bassoum s’attendait à tout sauf un acte qu’elle considère comme une tentative de meurtre sur sa personne. «Je suis victime d’une tentative d’assassinat par l’officier d’Etat civil Mamadou Tounkara dit Batiam», explique la dame qui ne s’est pas encore totalement remise des effets de l’acte qu’elle dénonce avec rigueur.
Les faits se sont déroulés début octobre 2016, lorsqu’elle est arrivée au bureau dans la matinée sans se douter de ce qui l’attendait là-bas. Comme d’habitude, elle est passée dans les bureaux de ses chefs pour leur dire bonjour. «Mais quand je suis entrée dans le bureau de Mamadou Tounkara, ce dernier s’est empressé de pulvériser sur moi deux produits que je ne connais pas », raconte la victime visiblement inquiète.
Mme Fouad se dit surprise d’autant plus qu’il n’y pas une familiarité entre elle et l’étonnant pulvérisateur. «J’ai eu peur ; j’ai couru hors de son bureau mais il m’a poursuivi avec les flacons qui contenaient les produits », poursuit-elle. Mais le drame, c’est quand Mme Fouad s’est refugiée dans son bureau où il y avait sa fille.
Son visage s’est entièrement enflé et les narines se sont bouchées, l’empêchant de respirer convenablement. Finalement elle s’est évanouie dans son bureau sous le regard impuissant de sa fille. Cette dernière a aussitôt appelé son père afin que l’on apporte assistance à la victime qui se trouvait dans un état très critique.
Mme Fouad Binta Bassoum fut ainsi transportée dans une clinique iranienne dans le quartier de Djicoroni pour recevoir des soins. Mais ça n’allait pas bien chez elle. C’est alors que la décision fut prise de l’amener à l’hôpital Luxembourg. Le rapport médical fait état d’un rhume chronique qui a forcé la victime à observer plusieurs semaines de repos obligatoire.
Pendant que Mme Fouad se battait contre les effets nocifs des produits pulvérisés sur elle, sa famille a décidé de porter plainte pour tentative de meurtre contre Mamadou Tounkara. Mais ce dernier nie avoir voulu porter atteinte à la vie de sa collègue. Interrogé par le maire, il a tout simplement affirmé qu’il était en train de plaisanter. Son geste, tout de même, a envoyé dans le décor une dame fragile.