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Cercle de Bankass dans la région de Mopti : Les paysans louent les bienfaits de la lutte biologique contre la mineuse de l’épi de mil sur leurs productions
Publié le mercredi 16 novembre 2016  |  Le Tjikan
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Après les cercles de Djenné, Koro et Bandiagara, la délégation d’ICRISAT était dans le cercle de Bankass et dans la commune de Kounari du 5 au 8 novembre dernier. Durant ce périple, la délégation a visité plusieurs champs dans plusieurs villages pour évaluer l’impact des sacs de lâcher du parasitoïde, ennemi naturel de la chenille mineuse de l’épi de mil sur les récoltes des paysans.
Cette mission rentrait dans le cadre de la lutte biologique enclenchée par l’ICRISAT contre la chenille mineuse de l’épi de mil à travers le Projet de Diffusion à Grande Echelle des Technologies d’AfricaRising pour les Systèmes de Production du Sorgho et du Petit Mil (ARDT-SMS).
Elle intervient après une mission que la même délégation avait effectuée dans cette région pour donner aux paysans-pilotes les sacs de lâcher d’HabobraconHebetor(parasitoïde ennemi naturel de la chenille mineuse de l’épi de mil).
Les producteurs épargnés des ravages de la mineuse de l’épi de mil
Dans le cercle de Bankass, la délégation composée de Mamadou N’diaye, ingénieuragronome, chercheur à l’IER, Mme Sidibé Fatoumata Dougouné, entomologiste du projet ARDT-SMS, Sidi Bouaré, pathologiste, Gaoussou Coulibaly, agronome, suivie par des journalistes s’est d’abord rendue au village de Dimbal.
La visite des champs a permis aux spécialistes de constater l’impact des sacs de lâcher sur la mineuse de l’épi de mil. Comme l’attestent d’ailleurs les paysans eux-mêmes. BocaryTessougué, un producteur dudit village a reconnu que les sacs de lâcher ont produit l’effet escompté. Car n’eut été ces sacs, leurs productions allaientêtreravagées cette année encore par les chenilles mineuses de l’épi de mil.
GadriTessougé, un autre producteur appuiera ces propos. Selon lui, les sacs de lâcher ont vraiment donné des résultats visibles à l’œil nu. Ce qui a permis de sauver leur production malgré le déficit de pluviométrie qu’ils ont connu dans leur localité.KoundiaTessougué abondera dans le même sens.
Seulement, il a exhorté l’ICRISAT à leur faire parvenir les sacs de lâcher un peu plus tôt les années à venir puisqu’au moment où ils les accrochaient dans leurs champs cette année, les chenilles avaient déjà commencé leur ravage. Ce qui a été stoppé grâce à ces sacs de lâcher et qui leur a permis de faire de bonnes récoltes par rapport à l’année dernière.
A village de Doundé, la délégation a également visité plusieurs champs pour évaluer l’impact des sacs de lâcher sur la mineuse de l’épi de mil. Et c’est le même constat car ses ravages ont pu être stoppés par ces sacs de lâcher à temps. Ce qui a aussi permis aux producteurs de faire d’assez bonnes récoltes.
Seydou Yolo, un producteur du village de Doundé a indiqué qu’ils ont accroché dans leurs champs, les sacs de lâcher comme il leur a été expliqué. Ce qui a eu un impact positif sur leurs champs car ils ont étéépargnés des ravages de la mineuse de l’épi de mil qui constitue leur principal cauchemar.
Oumar Gouloukan ajoutera que les sacs de lâcher ont vraiment enlevé une grosse épine de leur pied cette année car ils ne savaient pas par quel moyen lutter contre les ravages des chenilles.
C’est le même discours chez Daouda Yolo et Alpha Oulah qui ont demandé à ICRISAT de leur faire parvenir les sacs de lâcher un peu plus tôt. Ce qui évitera que leurs champs soient envahis par ces chenilles.
Au village de Koumè, les producteurs sont aux anges. Selon eux, leurs productions ont étéépargnées cette années des ravages de la mineuse de l’épi de mil. Ce qui veut dire qu’il n’y aura pas de famine dans leur localité cette année.
Car disent-ils, même les producteurs des villages voisins ont vu l’impact des sacs de lâcherdans leurs champs. La visite dans les champs de AndyArama, Moussa Arama, AissataDjibo a permis à la délégation de le constater de visu.
Après les cercles de Djenné, Bandiagara, Koro et Bankass, la délégation d’ICRISAT a terminé sa mission par la commune de Kounari.
Le premier village visité est Sassolo. Sur place, la délégation a visité les champs de trois producteurs. Un seul constat se dégage. Malgré le déficit de pluie que les producteurs ont déploré, ils ont reconnu l’impact des sacs de lâcher sur leur production. C’est le constat chez les producteurs Moussa Dembélé dit sous-préfet, Bara Mounkoro et Abdoulaye Dembélé.
Au village de Manakoégalement, les bienfaits des sacs de lâcher ont été loués par les producteurs à l’issue d’une visite dans leurs champs pour des besoins dévaluation. Les producteurs Fatoumata Diarra, Kalifa Guindo, Tièmoko Touré ont été unanimes sur l’impact des sacs de lâcher sur leurs productions de cette année qui a augmenté par rapport à l’année dernière malgré undéficit de pluviométrie vers la fin de l’hivernage.
C’est le même constat au village de Kourgaégalement où les producteurs de mil n’ont pas caché leur joie pour l’avènement de la lutte biologique mise au point par les chercheurs.
Bara Tamboura, SirouKansaye, FousseyniCissé et BocariTamboura qui sont tous des producteurs de mil disent tous avoir vu l’impact des sacs de lâcher sur leurs productions. Une technologie dont ils ne comptent plus se passer.
Samson Dena, superviseur de Catholic Relief Service (CRS), un partenaire d’ICRISAT dans la localité dira que la lutte biologique contre la mineuse de l’épi de mil donne de bons résultats. Selon lui, cette technologie est moins onéreuse que la lutte chimique et est à la disposition de tous les producteurs.
Après deux semaines d’évaluation des sacs de lâcher, Mamadou N’diaye dira que les tendances sont ambigües. Selon lui, certains producteurs n’ont pas suivi à la lettre leurs recommandationsparrapport à la manière d’accrocher ces sacs dans leurs champs.
Au lieu de trois sacs par champs dit-il, des producteurs de certains villages ont préféré les partager en eux en raison d’un sac par paysan. Ce qui a un peu réduit l’impact de ces sacs de lâcher.
Mais il a reconnu que dans l’ensemble, ils ont eu un impact sur la production des paysans des différenteslocalités concernées par le projet ARDT-SMS dans la cadre de la lutte biologique contre la chenille mineuse de l’épi de mil.
A noter que dans les semaines à venir, la délégation retournera dans la région de Mopti pour restituer aux producteurs, les résultats de cette mission d’évaluation.
D. Diama, envoyé spécial
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