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Conférence de presse : Mohamed Ousmane Ag Mohamadoune
Publié le mercredi 16 novembre 2016  |  La lettre du Mali
Réunion
© aBamako.com par A.S
Réunion du comité de suivi sur l’accord de paix
Bamako, le 21 juillet 2015 le comité de suivi sur l’accord de paix a tenu sa 3e réunion au CICB.
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« Ceux qu’on pense qu’ils sont les décideurs au sein de la CMA ne tiennent pas le contrôle de la CMA, ni sur le plan démographique, ni sur le plan géographique ni sur le plan sécuritaire »
Les responsables de quatre mouvements armés issus de la Coordination des mouvements armés de l’Azawad (CMA), à savoir la CPA, CJA, MSA et CMFRPR 2 étaient face à la presse la semaine dernière. Ils ont accusé le gouvernement, le Mnla et HCA d’être à l’origine du blocage lié au processus de paix. A la fin de la conférence, nous avons interrogé Mohamed Ag Ousmane qui est le point focal de ce regroupent.

Pourquoi cette conférence de presse ?

C’est une alerte que nous voulons donner à l’endroit des décideurs, dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord par rapport aux questions d’exclusion, à la grave crise qui est en train de secouer la CMA, dont certains ne veulent pas en entendre parler et ne veulent pas comprendre. Aujourd’hui, il y a une grave crise au sein de la CMA, ce qui fait que ceux qu’on pense qu’ils sont les décideurs au sein de la CMA ne tiennent pas le contrôle de la CMA, ni sur le plan démographique, ni sur le plan géographique, ni sur le plan sécuritaire ; cela est très important à savoir. L’objectif de cette rencontre donc avec la presse, c’est d’alerter l’opinion nationale et internationale pour que les problèmes qui ont été évoqués par nos quatre mouvements soient corrigés, notamment les décrets concernant les autorités intérimaires. Nous avons demandé la correction de ces décrets car, nous ne voulons pas imposer des choses qui vont dénigrer nos institutions.

Mais, pour la paix, des mesures doivent être prises pour qu’il y ait d’exclusivité. A commencer par le décret de désignation des autorités intérimaires. Le deuxième aspect, il y a des décrets qui sont en cours. Si ces décrets sont signés en l’état actuel, sur la base des personnes qui ont été désignés uniquement par le Mnla et HCA à Kidal, c’est comme si on jetait de l’huile sur feu, parce qu’on n’a pas été concertés et ces décrets n’ont pas fait l’objet de concertation. Et nous qui parlons aujourd’hui, si quelqu’un au sein de la CMA pense qu’il peut mettre en œuvre l’accord sans nous dans les quatre régions du Nord, Taoudenie, Ménaka, Tombouctou et Gao, la personne n’a pas dit vrai. Vous faite allusion à quel décret ?

Le premier concerne les autorités intérimaires. Nous avons demandé de revoir la copie parce qu’il est inapplicable car nous n’avons pas été concertés.

Les autres décrets en cours, il s’agit de la commission nationale pour la réforme du secteur de la sécurité, le DDR et la commission d’intégration. Ceux-ci également. Et c’est le même canal est en train d’être activer pour que ces décrets soient prise dans des conditions exclusives et çà, nous tirons la sonnette d’alarme pour dire si ces décrets sont signés en l’état, c’est comme si on avait jeté de l’huile sur le feu, et je suis désolé ; à ce rythme on n’ira pas à la mise en œuvre de l’accord.

Nous, nous sommes signataires de l’accord et de ce point de vue, nous devons être consultés, on doit participer aux consultations pour une prise de décisions.

Selon vous, qui du gouvernement ou la communauté internationale, tire les ficelles de cette exclusions ?

Je pense que le gouvernement est le premier responsable. Je pense qu’aujourd’hui, tout le monde accompagne le gouvernement du Mali. Mais, on ne peut pas comprendre que ceux qui agissent en son nom continuent de fermer les yeux en jouant la carte de l’exclusion. Nous voulons donc que le gouvernent comprenne qu’il y’a une grave crise au sein de la CMA, donc il doit prendre sa responsabilité pour une bonne mise en œuvre de l’Accord de paix

Entretien réalisé par Seyni Touré
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