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Connexion CMA/Djihadistes au nord: Intahaka lève un coin du voile
Publié le jeudi 17 novembre 2016  |  Info Matin
Conférence
© aBamako.com par A S
Conférence de presse de la CMA sur la situation à Kidal
Les membres de la Coordination des Mouvements de l`Azawad (CMA) ont animé une conférence de presse le 18 Octobre 2016, afin de partager avec les journalistes, la situation de Kidal
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Alors que le processus de paix dans notre pays avance à la satisfaction de bon nombre d’observateurs de la crise, la vraie nature des terroristes qui continuent d’endeuiller les familles des soldats étrangers, des FAMAs et la population civile ne relève plus que d’un secret de polichinelle. En tout cas, la revendication de l’attaque du vendredi soir du poste de sécurité des FAMAs de la localité de Intahaka, près de Gao, par le groupe Al-Mourabitoune du chef djihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar lève un coin du voile sur la connexion présumée ou réelle entre les ex-rebelles de la CMA et les narco terroristes qui écument encore le nord de notre pays.

Malgré la signature d’un Accord pour la paix et la réconciliation entre le Gouvernement et les mouvements armés du Nord, les attaques contre les positions de nos Forces armées et de sécurité et celles de la MINUSMA restent toujours d’actualité. Ces attaques, généralement attribuées à différents groupes djihadistes qui écument toujours le Nord de notre pays, malgré les opérations militaires d’envergure, sont de nature à créer la confusion dans le cerveau de bon nombre de nos concitoyens.

L’attaque de vendredi soir contre le poste des FAMAs dans la localité de Intahaka, revendiquée dimanche dernier, selon Alhak-bar de Mauritanie, dans un communiqué, diffusé par le groupe djihadiste Al-Mourabitoune, est de nature à édifier sur les liens entre cette organisation djihadiste et l’ex mouvement rebelle de la CMA ou du moins certains de ses éléments. En effet, cette attaque de Intahaka, selon des sources concordantes, avait été menée par des individus appartenant au MNLA.

L’attaque qui a été vaillamment repoussée par les éléments de la Garde nationale avait mis en déroute les assaillants qui, dans leur fuite, avaient abandonné un appareil de communication Thuraya, dont le contenu est révélateur, selon de bonnes sources. En tout cas, la traçabilité des appels, nous a-t-on rapporté, permet d’identifier plusieurs responsables de la CMA en relation avec les assaillants. Comment une telle attaque peut-elle alors être revendiquée par Al-Mourabitoune ? Tout simplement, pour dire à tous ceux qui en doutaient encore qu’il y a des preuves de la connexion entre les djihadistes et les ex-rebelles de la CMA.

Il ne s’agit ni moins ni plus, selon des observateurs, que d’un témoignage avéré d’une connexion entre les djihadistes et les éléments qui ont attaqué le poste de Intahaka, identifiés comme appartenant au MNLA lui aussi sous la bannière de la CMA.
La Garde nationale qui a enregistré deux blessés légers les avait pris en chasse jusqu’aux environs de NDiallalene où elle a été rejointe par des éléments du GATIA et par des renforts militaires venus de Gao.

Le samedi encore, les assaillants étaient encerclés par les FAMAs sur une colline, à une trentaine de kilomètres de Gao, nous indiquent de bonnes sources. Cernés de toute part comme gibier traqué, sachant leurs heures comptées, les assaillants font appel à Bamako pour desserrer l’étau et pour avoir la vie sauve.
Si selon un bilan officiel, l’attaque a fait deux blessés parmi nos vaillants soldats, les djihadistes, dans leur communiqué, indiquent avoir «tué et blessé un certain nombre de soldats maliens» et «se sont retirés sains et saufs».

Il faut noter que Al-Mourabitoune avait officialisé, en décembre 2015, son ralliement à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Face à ce constat amer, la MINUSMA est fortement interpellée pour rappeler la CMA à l’ordre conformément à ses engagements vis-à-vis des clauses de l’Accord issu du processus d’Alger et du communiqué de Ouagadougou, du 4 décembre 2012 à savoir : « le recours au dialogue et à la négociation pour le règlement politique de la crise pour une solution définitive et équitable de la crise ; le respect de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale du Mali ; le respect de la forme républicaine et la laïcité du Mali ; le respect des droits de l’Homme, de la dignité humaine, des libertés fondamentales et religieuses ; la protection du patrimoine culturel ; le respect de l’égalité entre les citoyens maliens ; le rejet de toute forme d’extrémisme et de terrorisme… »

Par Sidi DAO
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