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EDITO: Laisser-nous faire notre travail
Publié le jeudi 17 novembre 2016  |  Carrefour
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Nous sommes dans une démocratie qui est entrain de perdre ses valeurs, parce qu’on veut que toute la presse parle le même langage, voir de la même façon, sous le même angle de traitement. Si ce n’est pas le cas pour un organe, on fait HARO sur le baudet !
Qu’on arrête de nous harceler, parce qu’on a une autre lecture sur la Gouvernance d‘IBK.
Que les intimidateurs comprennent que plus qu’un instrument servant à relayer la propagande politique gouvernementale, les médias, dans un régime démocratique, doivent servir à véhiculer une information plurielle, honnête et tenant compte des préoccupations de tous les citoyens de quelque sensibilité qu’il soit, à passer au crible l’action du gouvernement, d’organiser des débats qui donnent à l’opinion publique le moyen de se faire entendre des autorités politiques.
Mais tout cela ne peut réellement se faire que si les médias sont véritablement indépendants des pouvoirs politiques, économiques et religieux.
Aujourd’hui, la configuration de l’espace médiatique malien doit dépasser le schéma traditionnel représentant d’une part, une presse dite d’Etat focalisant toute son attention et tout son génie sur les activités du gouvernement, voire du parti au pouvoir et, d’autre part, une presse privée qui se veut indépendante du pouvoir politique, mais accusée à tord ou à raison de rouler pour l’opposition surtout quand elle proche des couches sociales défavorisées et véhiculant une information «justice, vraie et honnête ». Cela est d’autant plus facile à réaliser qu’aujourd’hui, la presse d’Etat a beaucoup évolué. C’est pourquoi nous pensons que la presse malienne, dans son ensemble, doit tendre vers un seul but : la production d’émissions et d’informations tenant compte de la diversité politique, religieuse, sociale, ethnique, linguistique du Mali et respectueuses des règles éthiques et déontologiques qui régissent la noble profession de journaliste. Mais au regard de ce qui se passe aujourd’hui, il faut reconnaître que la situation n’est guère reluisante car on a tendance à nous museler. Mais, cela a le mérite de renforcer notre vigilance pour éviter à notre démocratie un recul par rapport aux acquis du 26 mars 1991.

Donc laissez-nous faire notre boulot qui est le devoir d’informer, car un peuple mal informé peut se transformer en fauve pour avaler un régime corrompu.
Source: Le Carrefour
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