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IBK depuis le Maroc « Je suis guéri, je vais bien aujourd’hui »
Publié le vendredi 18 novembre 2016  |  L'Observatoire
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© aBamako.com
Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA
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Arrivé lundi à la mi-journée à Marrakech (Maroc) pour prendre part à la 22è Conférence des parties à la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP22), le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita est clair : «C’est l’humanité entière qui doit gagner, qui doit se rendre compte qu’enfin, il y a des limites à certaines choses pour que notre planète terre reste belle, respirable pour toutes les générations».




Les travaux de la Cop-22 se poursuivent à Marrakech, pour l’Afrique dont les maitres mots sont l’innovation et l’adaptation aux changements climatiques.

Prenant part à ce grand rendez-vous mondial, le Mali qui a ratifié l’Accord de Paris, s’est présenté avec plus de 16 projets de développement dans son escarcelle. Des projets qui portent sur les secteurs comme l’agriculture, les énergies renouvelables et la gestion des déchets.

Il s’agit, surtout, de remédier aux conséquences des changements climatiques qui se manifestent entre autre par des inondations, la sècheresse, l’appauvrissement des sols par l’érosion. Des phénomènes qui menacent l’agriculture, moteur de la plupart des économies africaines.

C’est eu égard à ces effets néfastes que notre continent appelle à la mobilisation soutenue des ressources financières et technologiques afin de développer des pratiques d’adaptation visant à préserver la productivité agricole.

Enjeux de la COP 22 pour le Mali

La COP 22 à laquelle participe le Chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar KEITA, vise à concrétiser sa volonté politique et celle du Mali à soutenir fortement la survie des ‘’ Poumons verts du Monde’’. D’abord, la COP 22 est une balise du terrain pour une mise en œuvre effective de la COP 21, entrée en vigueur le 04 novembre dernier.

La COP 21 tenue à Paris et qualifiée d’historique, au fait qu’elle ait abouti à l’adoption de l’ « Accord de Paris sur le Climat », continue de susciter plus d’espoir pour la survie de l’humanité.

Les Etats participants s’étaient engagés à maintenir la hausse moyenne des températures bien en dessous de 2°C par rapport au niveau préindustriel, et à franchir la barre de 1,5°C d’ici 2100. Et à mettre en place un fonds alimenté à hauteur de 100 milliards de dollars par an d’ici 2020, pour aider les pays en développement à s’adapter aux Changements climatiques et à la transition vers les énergies propres.

L’occasion sera pour les délégations à cette COP 22 de procéder, entre autres, à l’adoption des décisions globales, y compris les programmes de travail devant permettre de finaliser le développement des règles, modalités, procédures, ainsi que les mécanismes relatifs à l’Accord de Paris et maintenir l'élan politique en vue d’assurer la mise en œuvre accélérée et efficace dudit Accord.

Il s’agit aussi de la promotion d’une mobilisation efficace des ressources financières supplémentaires et le soutien nécessaire à la mise en œuvre de l'Accord de Paris, y compris le rôle du Fonds pour l'adaptation. Et de la promotion de la mise en œuvre d'initiatives concrètes telles que « l’Initiative Africaine sur les Energies Renouvelables » (IAER) et de « l’Initiative Africaine sur l’Adaptation » (IAA).

Pour ce qui est du Mali, il devrait veiller au renforcement du cadre institutionnel national pour une meilleure prise en compte et la mise en œuvre des politiques nationales sur les Changements climatiques. Il devrait en outre, s’assurer que les financements pour l’adaptation et le développement axé sur des émissions sobres en Gaz à Effet de Serre (GES), seront disponibles pour les pays les plus vulnérables dont le nôtre.

Un IBK martial à son arrivée à Marrakech

La 22è conférence de la COP 22 est entrée dans sa dernière ligne droite mardi avec l'arrivée d'une soixantaine de chefs d'État.

« J’arrive par ce beau soleil dans une magnifique ville, Marrakech, qui abrite cette COP22 sur le sort du monde. C’est avec le sentiment de fouler le sol d’un pays ami », s’est réjoui le Chef de l’Etat, son excellence Ibrahim Boubacar Keita, quelques instants après avoir posé ses pieds sur la terre africaine du Maroc.

Pour lui, la COP 21 qui a accouché de l’Accord de Paris, avait été un franc succès. Et celui en cours, la COP22, doit s’inscrire sur la même lignée que le précédent, afin de garantir durablement aux générations futures, ce que les chefs d’Etat et de gouvernement ont réussi prestement à décider ensemble.

Et le président d’être martial sur les bénéfices à tirer de cette conférence : « Il ne s’agit pas de faire plaisir à quelqu’un. C’est l’humanité entière qui doit gagner, qui doit se rendre compte qu’enfin, il y a des limites à certaines choses pour que notre planète terre reste belle, respirable pour toutes les générations ». C’est le temps de l’action, ajoutera le président, qui a estimé que toutes les conditions semblent réunies.

« Le cadre ne pouvait être meilleur dans ce pays qui a toujours eu souci de l’environnement, pour que nous nous retrouvions, décideurs du monde, pour en connaitre encore et aller de l’avant», a félicité IBK.

IBK au segment de haut niveau

Après avoir pris ses quartiers à l’hôtel Royal Palm, IBK qui devrait prendre part, le mardi 15 novembre, au segment de haut niveau avec ses pairs chefs d’Etat et de gouvernement, a été victime d’une légère accumulation de fatigue. Cependant, s’est relevé le lendemain et a repris service. L’occasion a été pour ses pairs de délivrer leurs messages à la tribune de la conférence en présence du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon.

Auparavant, la délégation parlementaire malienne conduite par le 3ème vice-président de l’Assemblée nationale, non moins vice-président de la commission développement durable de l’IUP, l’honorable Amadou Cissé, a soumis un plan d’action validé par le bureau de l’Assemblée nationale à la connaissance des organisations comme le PNUD, la FAO et l’OMS.

« L’exercice vise à obtenir l’accompagnement de ces partenaires pour la mise en œuvre de ce plan d’action, a expliqué l’honorable Cissé, qui ajoute. Au parlement, nous avons proposé de faire des conférences au niveau de la société civile, des ONG, des religieux, dans les écoles pour qu’on puisse faire connaître ce plan d’action à l’ensemble des Maliens. Il s’agit de faire en sorte que tous les Maliens soient conscients de la nécessité de s’engager contre les changements climatiques. Il n’est pas facile d’atteindre les 2 degrés qu’on demande, mais il faut que chacun s’y mette. Si on n’est pas des grands pollueurs, nous sommes tout au moins, des petits pollueurs ».

Principaux objectifs du Mali à Marrakech

La participation du Mali à la Cop-22 s’explique au double plan : vendre ses expériences en matière de lutte contre les changements climatiques et trouver des partenaires financiers pour assurer la mise en œuvre de ses engagements pris dans les CDN.

A cet effet, au stand malien de 50 m2 au pavillon Afrique dans la zone bleue, il y est animé des conférence-débats, des projections de films et des journées thématiques par les membres de la délégation malienne, conduite par le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mme Kéita Aïda M’Bo. Ce, pour donner plus de visibilité à la participation malienne.

Le président du Groupe Afrique, plus optimiste malgré lui

Nonobstant les incertitudes sur la contribution financière américaine au Fonds vert climat destiné au financement des projets d’atténuation et d’adaptation, le président du Groupe Afrique pour les négociations, l’Ambassadeur Seyni Nafo, est très optimiste. « La marge de manœuvre dans les négociations à Marrakech est assez faible. Elle est faible parce que l'accord de Paris est déjà entré en vigueur. Elle est faible aussi parce que les résultats des élections aux Etats Unis sont ce qu'ils sont. Donc la marge de manœuvre est restreinte. Cependant, on est prêt à élever le débat sur le plan politique au plus haut niveau. Maintenant, il faut que les chefs d'Etats puissent confirmer cela, et véritablement indiquer que cette préoccupation est la préoccupation fondamentale », a-t-il souhaité.

IBK au Sommet africain de l’Action COP22

En marge du Sommet Mondial, les Chef d’Etats ont exprimé leurs préoccupations spécifiques aux organisateurs de la conférence sur les changements climatiques. C’était au Palais des Congrès de Marrakech, sous les hospices de sa Majesté le roi Mohamed VI.

L’occasion a été pour le Chef de l’Etat, son Excellence Ibrahim Boubacar Keita, de se prononcer sur le malaise qu’il a eu le mardi dernier, en ces termes : « J’ai eu un malaise qui peut arriver à tout le monde. Et quand on accumule les missions pas du tout faciles, on en paie le prix et la nature vous ramène à l’ordre. C’est ce qui m’est arrivé. Je suis guéri, je vais bien aujourd’hui».

Après avoir salué cette initiative de Sommet africain de l’Action de Mohamed VI sur les problématiques africaines liées aux changements climatiques, le président de la République a cru « qu’après ce genre de grandes rencontres, il est bon qu’on se retrouve de manière régionale pour être assurés que nous n’avons pas émis de vœux pieux et que ce qui a été décidé d’accord commun, sera mis en œuvre pour le profit général ». C’est sur une note d’espoir que Le chef de l’Etat croit quitter Marrakech.

Comme objectifs du continent africain, il s’agit d’«assurer une augmentation significative de la part de l’adaptation dans l’effort de mobilisation des 100 milliards de dollars, de faire en sorte que le Fonds d’adaptation serve effectivement l’Accord de Paris et qu’il soit adéquatement doté en ressources financières, d’atteindre un niveau de reconstitution en fin 2017 du Fonds vert climat porté à au moins 20 milliards de dollars afin de prendre en compte, les besoins urgents des pays en développement.

Retombées de la COOP22 pour le Mali

Selon Modibo Sacko, point focal du changement climatique au Mali, l’adaptation est une priorité pour le Mali.

Pour ce faire, il faut que l’adaptation soit au même niveau que l’atténuation sur laquelle l’accent était mis. C’est là la raison de la bataille de l’Afrique à cette grande rencontre climatique.

Le Sommet de Marrakech est le lieu pour le Mali de mener des négociations avec les différents partenaires pour le financement de son programme d’adaptation, l’UNDC.

En plus de cela, dira Modibo Sacko, l’Initiative africaine sur les énergies renouvelables est en phase de démarrage et son coordinateur est un Malien.

Il a fait savoir que le Mali vient de bénéficier du fonds vert climat pour un montant de 22 millions de dollars en rapport avec un projet à hygromètre qui va permettre de mener des études de vulnérabilité dans le cadre des changements climatiques au Mali. « Ce même projet va permettre aussi de renforcer les capacités des institutions afin que nous puissions être au rendez-vous dans le cadre de mise en œuvre de notre politique en matière de changement climatique », a-t-il expliqué.

Cyril ADOHOUN
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