À l’instar de toutes les consœurs bamakoises, la Commune IV a été créée par une ordonnance de 1978 modifiée par une loi de février 1982 fixant les nouvelles limites des Communes III et IV. Sa création est l’aboutissement d’un long processus historique dans le domaine de l’organisation et de la gestion administratives héritées de la période coloniale. Couvrant 3 768 ha, la Commune IV est limitée à l’est par la Commune III, au nord et à l’ouest par le cercle de Kati et au sud par la rive gauche du fleuve Niger. De chaque côté de cet espace, s’étirent des cours d’eau et des collines. Si les quartiers de Lassa, Taliko et Sibiribabougou sont perchés sur des collines, ceux de Djikoroni Para, Sébénikoro et Kalabambougou sont logés dans la vallée du fleuve. Sur un côté, coule la rivière de « Farako » ou « Diafaranako » qui tire sa source des collines de Lassa pour terminer sa course dans le Niger. Parmi les cours d’eau qui sillonnent la commune, on peut citer aussi le Woyowayanko, le Sourountouba et le fleuve Niger. Un flanc de la circonscription est occupé par les collines de « Lassa Koulou », « Koulouni Yélèko ». L’histoire de la Commune IV se confond avec la grande histoire de la ville de Bamako. Car, c’est au bord de sa célèbre mare de “ Woyowayanko ” que l’Almamy Samory Touré et ses Sofas ont livré une bataille épique aux troupes coloniales conduites par Borgnis Desbordes en 1882. Peuplée de plus de 200 000 habitants, la commune comprend 8 quartiers : Taliko, Lassa, Sibiribougou, Djikoroni-Para, Sébénikoro, Hamdallaye, Lafiabougou et Kalabambougou. Ces quartiers sont administrés par des autorités communales qui travaillent de concert avec les autorités coutumières que sont les chefs de quartiers. Dans cette commune cosmopolite, les groupes ethniques cohabitent sereinement, mêlant Bambaras, Soninkés, Peuls, Bobos, Bozos, Dogons et une importante colonie de Malinkés La Commune IV est dirigée par un conseil communal de 41 conseillers et un bureau municipal composé du maire et de ses 5 adjoints. Pour le scrutin à avenir, 25 listes de candidatures sont en compétition dont 19 constituées par les partis politiques et 4 par des regroupements de partis. Ici aussi, les femmes sont à l’honneur. Siguida Bara vient en tête avec 25 candidatures féminines. Suivent l’ADEMA-PASJ et le RPDM (19 candidatures chacun), l’UNPR (17), le CNID, le MPR, l’indépendant Soleil et Kaoural Renouveau (16 candidatures). Tout comme en Commune III, le maire sortant Sirima Bathily n’est pas partant pour les présentes communales.