BAMAKO - Des tirs à l’arme lourde ont été entendus dans la nuit de mercredi à jeudi à Gao, la plus grande ville du nord du Mali, théâtre du 8 au 10 février de violences provoquées par des combattants islamistes armés infiltrés, a appris l’AFP de sources concordantes.
"Nous avons entendu dans la nuit de mercredi à jeudi matin des tirs à l’arme lourde d’origine indéterminée, à au moins deux entrées de Gao. Nous cherchons des précisions", a déclaré un sous-officier de l’armée malienne, interrogé par téléphone depuis Bamako, tirs également entendus par d’autres témoins.
"J’ai entendu des tirs à l’arme lourde au nord-est et au nord-ouest de Gao. ça tirait fort. Actuellement, on n’entend plus les tirs", a déclaré l’un d’eux.
Un responsable du gouvernorat de Gao a pour sa part affirmé qu’il ne savait pas si c’était "tirs amis ou ennemis". "Au total, on a entendu au moins cinq tirs", a-t-il affirmé.
Gao, située à 1.200 km au nord-est de Bamako, a été reprise aux islamistes
armés liés à Al-Qaïda le 26 janvier par les soldats français et maliens.
Les 8 et 9 février, Gao a connu les deux premiers attentats-suicides de l’histoire du Mali commis par deux kamikazes morts en se faisant exploser contre un poste de contrôle de l’armée malienne.
Le lendemain, de violents combats de rue ont eu lieu dans le centre de la ville entre des soldats français et maliens et des combattants jihadistes infiltrés dans la ville, qui ont fait au moins cinq morts et 17 blessés.
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