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L’espace audiovisuel malien: Les éternels imparfaits
Publié le samedi 19 novembre 2016  |  Le credo
Cérémonie
© aBamako.com par momo
Cérémonie d’ouverture de la Première session extraordinaire du Comité Technique Spécialisé de l`UA sur la Communication et les TIC
Bamako, le 16 septembre 2016 La première session extraordinaire du Comité Technique Spécialisé de l`UA sur la Communication et les TIC s`est tenue à l`Hôtel Radisson, en présence du Ministre M. Mountaga Tall d
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Au Mali, même en dehors des textes régissant son mode de fonctionnement, l’espace audiovisuel connait une ascension fulgurante. Venues très tardivement, après l’Ortm, première télé publique, plusieurs des chaines de télévision qui émettent aujourd’hui sans autorisation, tentent d’assainir le secteur, au grand dam de l’Ortm, la première chaine publique, très critiquée par les Maliens et qui ne parvient jusqu’ici à pas concurrencer ses sœurs de la sous-région.

Selon des chiffres encore non officialisés au niveau du ministère de la communication et de l’économie numérique, ce sont près de vingt chaines de télévisions qui émettent au Mali. La plupart d’entre elles, a reçu tout au moins, une autorisation d’émettre en mode test, en attendant la rédaction, l’adoption et la promulgation d’une législation en ce sens.
A côté de ses nouvelles chaines privées, se trouve l’Ortm, qui est la chaine de télévision généraliste publique. Elle est vieille de1983. Date à laquelle elle a démarré avec une somme de 3.1 milliards FCFA provenant d’une subvention libyenne, puis française en 1984.
Plus tard, c’est en 2007 que l’Ortm se fait recevoir pour la première fois en Europe. Et durant des années, l’Etat malien a mis le paquet pour offrir à sa télé un budget de fonctionnement autonome.

Des dizaines de milliards de FCFA sont injectés chaque année dans cette maison à résonnance. Résultat : la boite de N’golonina ne parvient toujours pas à concurrencer les chaines de la sous-région.

Non seulement la qualité de ses images reste indésirable du public, mais l’Ortm peine à fournir une grille de programme stable et enviable. Elle qui aurait pu assurer au moins pour les Maliens, une tribune d’instruction, de loisirs et de vulgarisation de son patrimoine culturel.

Aujourd’hui, le constat est que l’Ortm est traitée par plusieurs organes de la société civile comme boite à censure, uniquement à la solde de pouvoir en place, mettant en mal les acquis de la démocratie malienne puisque dépourvue d’un espace de libre expression.
Pis, de nos jours, l’Ortm qui, avec le retour de Sidiki N’Fa Konaté, devrait profiter de la révolution numérique, pour faire du direct live sur internet, n’a trouvé mieux que de survoler le site internet de M7TV, une chaine nouvelle, pour faire du plagiat. Là, l’Ortm a fait du copier-coller.

En voulant copier la dite chaine privée qui fait du direct live depuis sa création sur internet et sur les applications mobiles, la télé nationale s’est plantée. Ce qui, d’avance, met en doute, le sérieux au sein de cette télévision nationale qui devrait donner le bon exemple.

Sinon, comment comprendre que la première chaine de télévision d’Etat, puisse aussi dégringoler jusqu’à s’inspirer ou copier le plateau des petites chaines qui, elles, ne sont même pas régularisées et se trouvent dans une clandestinité notoire ?

De Cherifla TV en passant par Renouveau et Energie TV, l’Ortm demeure de nos jours la plus vieille, la plus qui a de l’audience, la plus doté de personnel, la plus qui a du fonds, mais dernière dans la distribution d’un service de qualité.

Il est cependant, dans l’intérêt, et c’est un droit inaliénable des Maliens de l’intérieur comme de l’extérieur, à ce que l’Ortm, sorte de son amateurisme continuel, et puisse leur offrir des plateaux respectueux d’une télévision publique. Nous sommes au 21ième siècle.

Kadidatou Kan Sissoko, étudiante en technologie de l’information (Diaspora)

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