Les maliens sont appelés aux urnes ce dimanche pour les premières élections municipales depuis l'arrivée du président Ibrahim Boubacar Keita au pouvoir en 2013. Ils devront choisir leurs prochains élus locaux dans un contexte de tension et d'insécurité.
Depuis 2014, ces élections municipales ont été reportées plusieurs fois à cause de l'insécurité persistante. De ce fait, ces élections ne pourront pas se tenir dans 15 des 703 communes du Mali, située principalement dans le nord et le centre du pays.
A Kidal fief des ex-rebelles, il n'y a eu que deux listes enregistrées.
Une partie de l'ex-rébellion de la CMA a émis des réserves sur leur tenue, crie à la fraude. Elle estime que ce n'est pas encore le moment d'aller aux élections.
De son côté, l'opposition émet aussi des réserves sur la fiabilité de cette élection et la crédibilité des résultats qui vont en sortir. Elle crie aussi à la fraude. Nouhoun Togo responsable de la communication de l'opposition affirme que des spécimens des bulletins sont déjà en circulation. Pour lui, c'est une fraude massive que le gouvernement organise.
Le ministère malien de la sécurité rassure et annonce qu'un dispositif sécuritaire sera déployé pour le vote de dimanche. Et là où l'Etat n'est pas présent, c'est la MINUSMA qui va sécuriser le déroulement du scrutin.