Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a pris note, samedi, de la décision du gouvernement du Mali d’organiser les élections locales le dimanche 20 novembre 2016.
M. Ban a reconnu que la constitution du Mali exclut un nouveau report du scrutin, qui a déjà été différé à trois reprises.
"Le secrétaire général note que des retards importants dans la mise en œuvre de dispositions clés de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, relatives à la mise en place des administrations intérimaires, et la situation sécuritaire dans le nord et certaines parties du centre du pays, pourraient compromettre l’organisation du scrutin", a déclaré son porte-parole dans un communiqué.
M. Ban a également relevé les réserves formulées par l’opposition démocratique et certains groupes armées signataires de l’Accord de paix quant à la tenue des élections locales à la date envisagée.
"Le secrétaire général en appelle au gouvernement malien, à l’opposition démocratique et aux groupes signataires de l’Accord de paix à garantir la tenue, sans incidents, des élections dans les localités ou les conditions politiques et sécuritaires permettent leur organisation le 20 novembre", a ajouté son porte-parole.
Le chef de l’ONU a encouragé le gouvernement malien à poursuivre un "dialogue constructif avec toutes les parties prenantes pour apaiser les tensions qui pourraient survenir, avant et après le vote", et faire en sorte que la tenue de ces élections ne compromettent pas les avancées enregistrées dans la mise en œuvre des arrangements sécuritaires intérimaires prévus par l’accord, a précisé son porte-parole.
Le porte-parole du secrétaire général a précisé que la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) soutiendra la tenue du scrutin, dans la limite des capacités de la Mission et dans les zones de son déploiement où les élections pourront se tenir, en apportant un soutien logistique et sécuritaire comme prévu par son mandat.