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Réinstauration du SNJ : Facteur de rehaussement du taux d’insécurité
Publié le dimanche 20 novembre 2016  |  La Sirène
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© aBamako.com par FS
Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe
Le CICB a abrité le Jeudi 27 Août 2015, l`Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe. Photo: Président de la CNJ, Mohamed Salia Touré
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Abandonné depuis une vingtaine d’années, les autorités du Mali, à travers le ministère de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, veulent faire renaître le Service national des jeunes (SNJ) en janvier 2017 alors que le climat d’insécurité gagne du terrain chaque jour.
Mis en place dans les années 1980 par le régime militaire du général Moussa Traoré, le SNJ a fait ses preuves d’antan. Le bon fonctionnement de l’administration, le respect des biens publics, la participation au conflit Mali-Burkina pour ne citer que ceux-ci. Ce service a été abandonné il y a une vingtaine d’années parce que les contextes socioculturels, mentaux et économiques de l’heure ont changé.

Aujourd’hui, le climat d’insécurité gagne du terrain, la quiétude des populations est ébranlée, les forces armées et de sécurité qui savent manœuvrer les armes et des tactiques ont du mal à mettre hors d’état de nuire les bandits qui n’ont pas fait de formation militaire et qui ne font que dicter leur loi sur toute l’étendue du territoire.

Comme si cela ne suffisait pas, aujourd’hui, c’est à cette même époque que les autorités veulent réinstaurer ce service. Tous les jeunes âgés de 18 à 35 ans feront cette formation. Si tous les jeunes devaient faire cette formation, les forces armées et de sécurité du Mali ne pourront plus faire face à ses jeunes qui brandiront le chemin du banditisme et du terrorisme. La seule raison est que ces jeunes inscrits pourraient intégrer le service malgré un passé pas glorieux ; à savoir : la rébellion, un délit, un crime, etc.

D’aucuns diront que les casiers judiciaires, l’enquête de moralité et autres au Mali ne mènent nulle part, c’est-à-dire que certains vagabonds se cacheront derrière le SNJ pour faire du mal davantage. La question fondamentale qui mérite d’être posée est de savoir si les autorités du Mali ne sont pas en train de semer du chaos et d’ébranler la quiétude ?

Une seule chose est sûre : les casiers judiciaires et les enquêtes de moralité doivent être revus et coordonnés avant d’être mis en place, car avec la lourdeur administrative et judiciaire, beaucoup de gens pourraient se présenter juridiquement vierges même avec des antécédents notoires.

Bissidi Simpara
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