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Communales : de nombreuses communes n’ont pas pu voter
Publié le lundi 21 novembre 2016  |  Studio Tamani
Ouverture
© aBamako.com par Momo
Ouverture des bureaux de vote
Bamako, le 20 novembre 2016 début des élections communales
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Plus de 7 millions d’électeurs sont appelés aux urnes ce dimanche 20 novembre pour élire les conseillers municipaux. Malgré les contestations de l’opposition et des menaces, le scrutin a pu se tenir dans la grande majorité des 688 communes prévues.
Selon le président IBK qui a voté en commune IV du district de Bamako, « ces communales, après quatre reports permettront à la population de choisir des femmes et des hommes pour gérer leur cité »

Le président de la République est au micro de Samba Doumbia.
« Ces communales étaient tellement attendues, enfin, elles sont là. C’est la démocratie encore une fois en marche. Quand on y souscrit, il faut respecter toutes les règles. A quatre reprises nous avons reporté ces élections communales pour les rendre les plus inclusives possibles, il n’y avait rien d’autres derrière. Nous pensons que quatre fois, ça suffit, maintenant, il faut y aller. Tout le pays, par le temps qu’il a fallu conformément à notre code électoral a fait campagne. Maintenant il s’agit de faire le choix, pourvu que les populations puissent choisir ceux là qui vont ou celles qui, à leur nom vont gérer la commune. Les élus municipaux qui ont souci de leur propreté, qui ont souci de leur accessibilité et leur accès à un logement décent, qui ont souci qu’ils aient de l’eau potable, qui ont souci qu’ils soient sains, c’est cela, la commune. C’est une possibilité pourvu que notre peuple fasse le bon choix et que nous passions tous une journée faste de bonheur sans incident. A notre niveau, nous ferons tout, État républicain, pour qu’il y’en ait le moyen possible et que cela soit dans des conditions de sécurité et de sérénité idoine »

Dans les régions du nord et du centre du pays, le scrutin a été perturbé voire annulé dans plusieurs communes.
A Niafunké où le chef de file de l’opposition a voté, le scrutin s’est déroulé sur fond d’insécurité. Selon Soumaila Cissé, des bandits armés ont envahi les communes de Léré, Djanké et Soumpi et saccagé le matériel électoral.

Soumaila Cissé est joint au téléphone par Mahamane Baba Kounta :
« Les communes du nord ont des problèmes. Il s’agit notamment de Léré, Djanké, Soumpi où les groupes armés ont envahi beaucoup de villages. Il y a des menaces de morts, il y a des matériels qui ont été saccagés. Par contre dans la ville de Niafunké, les choses se passent normalement. Il y a beaucoup de monde devant les bureaux de vote. Moi même je viens de voter, bon on attend les résultats. Ce que je dis aux autorités, c’est d’avoir la capacité d’anticipation, parce qu’il y a des endroits où l’administration n’est pas présente, des endroits où les autorités elles mêmes ont dit au gouvernement à Bamako que les élections n’étaient pas possibles. Ils n’en ont pas tenu compte, ils ont voulu faire du forcing pour que les gens aillent au vote coûte que coûte. Mais ce n’est pas une solution, là où c’est possible on vote, là où ce n’est pas possible on ramène les conditions optimales à des sécurités d’organisation pour que le vote soit ».

A Kidal, la Coordination des mouvements de l’Azawad a refusé l’organisation du scrutin avant l’installation des autorités intérimaires.
Les régions de Ménaka et de Taoudéni sont exclues des communales. Les autorités disent être dans la logique des autorités intérimaires malgré les récentes contestations des populations locales.

Dans la commune de Gabero, il n’y a pas eu d’élection. Les matériels électoraux de la Ceni ont été brûlés.
A Ansongo, les 255 bureaux dans les communes sédentaires du cercle ont tous ouvert ce matin. Par contre, selon notre correspondant, dans la commune de Tessit et de Talataye il n’y a pas eu d’élections.
Issouf Moussa Touré à Ansongo est joint au téléphone par Hawa Berthé.

« Au niveau d’Ansongo, les 255 bureaux de vote des communes sédentaires ont tous ouvert ce matin à 8h. Il n’y a pas eu d’incident. Le constat est qu’au niveau de la commune de Tessit, il n’y a pas eu d’élection lié à deux problèmes. D’abord ils disent qu’ils ne sont pas du Mali qu’ils sont de la CMA et le deuxième facteur ils disent qu’il y a un problème entre eux mêmes donc ils ne vont accepter les élections. A part cela, dans la commune d’Ansongo il y a même de l’embouteillage devant les bureaux de vote. Talataye n’a même pas déposé de liste ».

En 5ème région, les communales n’ont pas lieu dans une vingtaine de communes. Dans le cercle de Mopti, les opérations de vote ne se tiennent que dans 9 communes sur les 15. Les raisons avancées par les autorités sont l’inondation de certains villages ou l’insécurité. C’est le cas dans la commune de Dialloubé où des bandits armés non identifiés ont incendié successivement la marie, les locaux de la sous préfecture ainsi que la résidence du sous préfet et le matériel électoral "est parti en fumée ".

Dans le cercle de Djéné, sur les 11 communes, les votes n’ont pas eu lieu dans 4 Communes, notamment dans les communes de Togué, Mourari, Koikourou et de Kewa
Dans le cercle de Ténénkou seulement 2 communes sur 10 ont voté.
Sur les 16 communes du cercle de Koro, le scrutin n’a pas pu se tenir dans la commune de Dinagourou.
A Douentza, 2 bureaux de votes ont été brûlés à Nôkôra dans la commune de Haïré.

Près 260 éléments de la police et de la protection civile ont été déployés pour la sécurisation du scrutin dans toute la région.

A Tombouctou malgré la destruction des matériels électoraux, certains bureaux de vote ont été ouverts à l’heure. A Goundam sur les 16 communes, les élections se sont tenues seulement dans deux communes. Le même scénario dans le cercle de Gourma Rharous où des matériels ont été brûlés.
Le gouverneur de la région de Tombouctou Adama Kanssaye se dit satisfait du vote. Il est au micro de notre correspondant Boubacar Djitteye
« Partout où je suis passé il y’ a une grande affluence.les bureaux ont été ouvert a 8hoo, j ai trouvé les présidents, les agents électoraux à commencer par les présidents, les assesseurs ainsi que les délégués des listes et les délégués de la Ceni ainsi que les observateurs. Au niveau de la commune urbaine de Tombouctou, la situation est très satisfaisante. Le vote se passe dans des conditions très appréciables. Au niveau de la région, les bureaux ont été ouverts dans la quasi totalité de communes à 8hoo, mais il faut dire qu’il y’ a des communes où les bureaux n’ont pas pu ouvrir parce que simplement des individus armés sont venus détruire tous les matériels électoraux. Dans le cercle de Goundam, plusieurs communes ont été investies par des hommes armés qui ont empêché l’ouverture de certains bureaux de vote. Dans les autres cercles, tout se passe dans des bonnes conditions ».

Dans la région de Ségou près de 1.140.000 électeurs répartis dans 3000 bureaux de votes étaient aux urnes.
Des incidents ont été signalés dans plusieurs localités. Dans la commune de Nampala, à Toladji, le scrutin n’a pas pu se tenir. Des matériels électoraux ont été dérobés hier soir par des individus armés. Après l’attaque, les mesures sécuritaires ont été renforcées dans la zone afin de veiller à la bonne tenue des scrutins.
A Diabaly, deux localités ont été attaquées, ce matin vers 10 heures, à savoir Boukawéré et Mabouk. Selon un élu de Diabaly, il n y a pas eu de victimes mais les opérations électorales n’ont pas pu se dérouler dans la localité.

Dans un communiqué, la Minusma a demandé au gouvernement de faire en sorte que la tenue de ces élections ne compromette pas les avancées enregistrées dans la mise en œuvre de l’Accord.

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