Aussi bien que l’on puisse remonter dans l’histoire du vote au Mali, on ne trouverait trace d’élections aussi abracadabrantes que celles du 20 novembre 2016.
De mémoire d’anciens, de la période coloniale à nos jours, le scrutin de dimanche a connu les pires dérives enregistrées en matière de choix populaire des hommes.
En plus du piétinement outrageux dans son processus de gestion de toutes les lois de la République, l’élection va sans doute battre le record du plus faible taux de participation à l’image du District de Bamako où les électeurs ont tout simplement boudé les urnes.
Pire, le scrutin communal d’hier a été émaillé de dysfonctionnements, d’incidents et de fraudes sans précédent qui entachent incontestablement sa régularité.
Entre retards dans l’acheminement du matériel électoral, urnes emportées ou brûlées, achat de voix à ciel ouvert, agents enlevés, fraudes massives, localités investies par les groupes armés et circonscriptions électorales interdites de vote, le scrutin communal du 20 novembre 2016 restera comme les consultations les plus pourries de l’histoire du Mali.