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Le gouvernement a la clef de l’industrialisation
Publié le lundi 21 novembre 2016  |  L’Indicateur Renouveau
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Les maux de l’industrie malienne et les mesures pour sa relance sont connus du gouvernement. Le samedi dernier, l’Organisation patronal des industriels du Mali (OPI) a remis le tome II de son Livre blanc au Premier ministre Modibo Kéita.




A l’instar de la communauté internationale, le Mali a célébré les 19 et 20 novembre la Journée de l’industrialisation de l’Afrique au Parc des expositions de Bamako. Initiée par l’Organisation des Nations unies depuis 1989, cette journée vise à inciter les pays africains à s’engager dans le processus industriel et à susciter une prise de conscience au niveau national et international en faveur du développement industriel de l’Afrique.

Célébrée pour la cinquième fois au Mali, la journée a été une occasion, pour les industriels, de faire l’état actuel de notre industrie.

“L’industrie malienne présente un PIB de la manufacture de 5 % contre 11 % pour la moyenne Uémoa, 15 % pour le Sénégal, 19 % pour la Cote d’Ivoire et 24 % pour le Maroc. Le nombre d’unités industrielles avoisinant la centaine dans le secteur formel, quand nos voisins sénégalais et ivoiriens sont à plusieurs milliers. Notre pays est le 1er importateur de produits industriels dans l’espace Uémoa et nous avons un déficit de la balance commerciale de près de 400 milliards de F CFA par an, supérieur au montant de l’aide public au développement”, a regretté le président de l’OPI, Cyril Achcar. Et de dénoncer l’orientation de la commande publique vers l’extérieur.

Pour le patron des industriel maliens, il existe des politiques industrielles théoriques au Mali mais pas encore de réformes concrètes capables de propulser l’industrialisation.


La solution des acteurs du secteur

“Les entreprises industrielles attendent les premières réformes audacieuses du quinquennat”, a réclamé Achcar.

Dans un document intitulé Livre blanc, remis au Premier ministre, les industriels maliens propose 24 mesures qui, selon eux, sont une réponse intuitive aux maux de l’industrie, entre autres, la mauvaise application des textes communautaires et nationaux, la banalisation de l’industrie dans le fonctionnement quotidien de l’administration, le déficit de la culture industrielle, le manque d’audace dans les réformes antérieures, un arbitrage budgétaire défavorable à l’industrie de 0,03 % quand l’agriculture est à 15 %.

Pour M. Achcar, le Livre blanc vise, sous 3 ans, à augmenter le PIB de la manufacture à 11 % minimum, la création de 200 000 emplois durables, l’équilibre de la balance commerciale, l’augmentation de la croissance au-dessus de 7 % pour stopper la pauvreté, le doublement du nombre d’unités industrielles.

Pour ce faire, il exige l’arrêt des exonérations de produits finis industriels importés concurrençant la production nationale, l’encadrement de la commande publique vers les productions nationales compétitives, la mise en œuvre des clauses de sauvegarde de l’Uémoa et de la Cédéao, etc.

Recevant le document, le Premier ministre Modibo Kéita a réaffirmé l’engagement des plus hautes autorités pour le développement, d’où la création d’un ministère dédié au secteur.

Maliki Diallo
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