Pour empêcher les syndicalistes de veiller au respect de leur mot d’ordre de 48 heures, le directeur national de la DNCC, Modibo Keita, a sollicité les policiers du 3e arrondissement pour faire sortir par la force les responsables syndicaux de la cour de la DNCC. Cette attitude du directeur confirme tout le mal que les travailleurs pensent de lui. Communément appelé «Kaya Makan Cissé», pour son autorité, M. Keita est devenu un véritable problème pour la DNCC.
La section syndicale de la Direction nationale du commerce et de la concurrence (DNCC) avait déposé un préavis de grève de 48 heures depuis le 27 octobre dernier, sur la table du ministre du Travail et de la Fonction publique, chargé des relations avec les institutions, pour réclamer leur droit conformément au protocole d’accord du 28 juillet 2015, sur l’application des dispositions de l’ordonnance No07-025/PRM du 18 juillet portant organisation de la concurrence aux compagnies d’assurances, supprimer l’assurance comme l’une des conditions de la levée de l’intention d’importation conformément aux dispositions de l’arrêté interministériel No09-0788/MEIC-SG du 07 avril 2009 fixant les modalités d’application du décret No00-505/PRM du 16 octobre 2000 portant réglementation du commerce extérieur et tant d’autres.
Dans une correspondance, le ministre a appelé la section syndicale de la DNCC à préparer un mémorandum de défense et proposer des conciliateurs pour entamer les négociations. Selon le Secrétaire général, Nouhoum Sidibé, le directeur national a bloqué cette correspondance à son niveau. «Cette attitude du directeur nous a poussés à déposer automatiquement un autre préavis de grève», a précisé le Secrétaire.
C’est dans ce cadre que le jeudi 17 novembre 2016, très tôt le matin, les membres du syndicat de la direction nationale du commerce et de la concurrence étaient venus pour constater l’effectivité de leur grève de 48 heures qu’ils ont entamée. Mal leur en a pris. En effet, au moment où les agents étaient réunis devant leur service, des policiers du commissariat du 3ème arrondissement du District de Bamako sont venus les encercler. Selon une source policière, cette descente des policiers a été sollicitée par le directeur national Modibo Keita.
Dans cette affaire, le mauvais comportement du directeur Keita est vigoureusement dénoncé par la section syndicale de la DNCC. Laquelle demande l’implication des plus hautes autorités du pays. Ce même directeur, qui est incapable de rénover les différentes toilettes de la direction, continuent à abuser des travailleurs.
Par ailleurs, il suffit de faire un tour à la direction nationale du commerce et de la concurrence pour se rendre compte de la situation désastreuse des travailleurs. Actuellement, il n’y a aucune machine de photocopie dans cette direction. Pire, les travailleurs ne disposent pas d’ordinateurs ou de véhicules pour mieux travailler. Question : un directeur incapable de régler ces petits problèmes est-il digne de rester à la tête de cette structure ? Une seule chose est sûre : le ministre du commerce doit prendre ses responsabilités avant qu’il ne soit trop tard.