PARIS - L'ex-ministre de la Défense Hervé Morin a critiqué jeudi les propos de Kader Arif sur la libération des Français enlevés au Cameroun, jugeant que le ministre délégué aux Anciens combattants n'était "pas dans son rôle" et que c'était "l'expression du bordel au gouvernement".
Trouvant "purement et simplement ahurissant qu'un ministre interrompe la séance" à l'Assemblée nationale "pour annoncer la libération des otages", le député de l'Eure et président du Nouveau centre (NC) a déclaré à la presse dans les couloirs du Palais Bourbon qu'"il n'est absolument pas dans le rôle d'un ministre délégué aux Anciens combattants de faire une annonce comme celle-ci".
"C'est au moins au ministre des Affaires étrangères, probablement même au Premier ministre de faire une annonce comme celle-ci", d'autant qu'elle "concerne tous les Français, parce qu'on est tous derrière nos compatriotes en danger et dont les familles sont dans un désarroi considérable", a souligné M. Morin.
Face à "un ministre délégué aux Anciens combattants qui veut se la jouer et annoncer une nouvelle, il faut que le Premier ministre mette de l'ordre dans son gouvernement", s'est exclamé l'ancien ministre de la Défense.
"C'est une nouvelle fois l'expression du bordel ambiant dans ce gouvernement", a-t-il dit.
Après avoir interrompu les discussions jeudi matin dans l'hémicycle sur une proposition de loi UMP concernant la carte du combattant pour annoncer la libération des Français enlevés au Cameroun, M. Arif a ensuite repris la parole peu après pour déclarer qu'il n'y avait "pas de confirmation officielle à ce stade".
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