Elections communales, Tombouctou : Quelques perturbations dans les localités reculées

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Publié le lundi 21 novembre 2016 | L’Essor

© aBamako.com par A S
Les élections communales du 20 Novembre 2016
Les maliens sont allés au urnes le 20 Novembre 2016 dans le cadre des élections communales. Photo: bureau de vote.

C’est par le centre de Bahadou que le gouverneur Adama Kansaye a commencé sa tournée hier pour s’assurer du bon déroulement des opérations électorales. Sur place, le gouverneur et sa délégation ont pu constater la présence du matériel de vote, des présidents de bureaux de vote, des assesseurs, des mandataires des partis en lice, des observateurs.

Compte tenu du contexte sécuritaire, la police, la protection civile et la MINUSMA, chacune de son côté, a mis les moyens pour parer à toute éventualité. Après avoir visité plusieurs bureaux de vote de la commune urbaine, le chef de l’exécutif régional s’est réjoui du fait que toutes les conditions étaient réunies pour réussir des élections transparentes, apaisées et crédibles.

L’autre constat, l’engouement des électeurs. Les quartiers Abaradjou et Bellefarandi ont connu une mobilisation exceptionnelle. Les coups de feu entendus dans le quartier Abaradjou, samedi en début de soirée, n’ont pas refroidi les ardeurs des électeurs à accomplir leur devoir civique. Un autre constat et non des moindres, c’est le nombre de femmes parmi les électeurs sortis pour élire leurs dirigeants locaux.

Les partis politiques avaient transformé leurs sièges en centres d’opération d’où était pilotée la mobilisation des militants. On constatait des ballets incessants de véhicules affrétés par les différents partis pour faciliter le déplacement des personnes âgées et des électeurs éloignés de leurs bureaux de vote. Aux environs de 13h, les alentours des centres de vote étaient toujours animés. Dans les QG, les états-majors des candidats se démenaient comme des beaux diables pour mobiliser le maximum d’électeurs. Si la journée de vote s’est déroulée sans incident en ville, dans les localités reculées, les opérations ont été perturbées par endroits.

Aux premières heures de la matinée d’hier, le hameau de Tin Bouze, situé à 10 km de la ville, a reçu la visite des hommes armés. Selon de sources dignes de foi, ces individus non identifiés étaient à la recherche du matériel électoral. Le chef du campement leur a dit qu’il n’avait rien reçu comme matériel. Ils ont menacé la population si elle s’avisait à participer au vote. Avant de quitter le campement, ils ont lâché quelques rafales d’armes automatiques. Les opérations électorales n’ont pas pu se tenir dans les communes de Léré et Djanké (cercle de Niafunké), a-t-on appris hier de sources locales. A cause des menaces de mort proférées par des individus non identifiés, les présidents des bureaux de vote n’ont pas pu sortir du chef-lieu de cercle.

Dans les communes de Hamzakoma et Séréré (cercle de Gourma Rharous), des hommes armés non identifiés ont brûlé tout le matériel électoral samedi pour empêcher la tenue des élections communales. Aussi, le vote n’a pu se dérouler dans des communes où les sous-préfets ne sont pas à leur poste. Il s’agit de Bourem-Inaly, Lafia et Madiakoye. Dans les communes encore occupées par les groupes armés (Ber, Salam, Farach, Gargando, Bintagoungou, Raz-elma, Douetjiré, Tilemsi, Soumpi, Inadjatafane, Hariboumo de Rharous), les opérations de vote n’ont pas eu lieu non plus. Il faut noter que le cercle de Tombouctou compte 72.943 électeurs pour 265 bureaux de vote dont 60 pour la commune urbaine.

MOULAYE SAYAH
AMAP-Tombouctou

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