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A quand un institut pour former les présidents africains ?
Publié le lundi 21 novembre 2016  |  Le Pays
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Les présidents africains ont aujourd’hui, plus que jamais, besoin d’une école de formation. Un institut continental où ils iraient apprendre la bonne gouvernance et le respect de la constitution. Sans oublier des modules de formations sur l’alternance, le bien public, et le respect de la liberté de presse. De la sorte, les meilleurs d’entre eux pourraient légitimement prétendre à gouverner nos pays! Cet institut, s’il voyait le jour, éviterait l’amateurisme que l’on constate à tous les niveaux de la gestion de nos Etats. Sinon qu’est-ce qu’un journalisme bien formé dans un Etat mal gouverné? Que peut faire la presse censé incarner le 4ème pouvoir si les 3 autres que sont l’exécutif, le législatif et le judiciaire sont inféodés au président de la République et à son entourage ? Le journaliste, dans de telles circonstances, devient le plus souvent un «empêcheur de manger en rond», un ennemi qu’il faut absolument réduire au silence, par tous les moyens y compris l’assassinat.

A dire vrai, trop de présidents africains ne méritent pas d’être aux places qu’ils occupent présentement. Ils ignorent jusqu’à l’éthique et la déontologie de leur «métier». Tout ce qu’ils savent, c’est se faire obéir. Combien parmi eux sont entrés par effraction dans l’espace public? Combien s’y maintiennent à la baïonnette? Combien ont transformé leur pays en monarchies de fait? Ils sont prêts à tout. Sauf à abandonner le pouvoir. Après eux, il faut que ce soit le désert. L’Etat, la justice, le parlement l’économie, ce sont eux! Le bien et le mal ce sont encore eux qui en décident.

L’Afrique est riche de ses nombreuses compétences. Mais elle est pauvre de ses innombrables chefs! De ses chefs qui ont toujours besoin de la France, et dont la France «besoindra» (sic) pour assurer son hégémonie. La vraie école, ce n’est pas celle que l’on impose aux autres, du haut de son fauteuil, parce que convaincus de leurs insuffisances. C’est d’abord, celle que l’on s’impose à soi-même au vu de ses propres manquements. Une telle conception fait appel à de la retenue et à un sens élevé du devoir. C’est pour cela que certaines personnes sont mal placées pour donner des leçons aux autres. Elles-mêmes n’étant pas de bons exemples en la matière, leur point de vue ne peut que manquer d’objectivité.

L’attention accordée par les régimes africains dits démocratiques à la question du professionnalisme dans les médias africains n’aura un début de réalité que lorsque les présidents africains comprendront que le journaliste est un rempart de la démocratie. Autrement, tout ce que nous voyons se dire et se faire en faveur des média ne sera que folklore et gesticulations sans lendemain.

Henri Levent
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