Polémique au tour de la loi électorale. La cour tranche mais le comportement des gouvernants reste perplexe. Il y a quelques semaines, le Président de la République, IBK promulguait la nouvelle loi électorale après son passage réussi à l’Assemblée Nationale. Ainsi, elle abrogeait d’office l’ancienne loi en vigueur depuis 2006. Le choix d’IBK à quelques semaines des élections communales a bien mérité des commentaires mais aussi des interrogations. L’élection a été préparée sur la base de l’ancienne loi, mais ce sont les mesures restrictives de celle promulguée par IBK qui ont frappé les partis politiques. Les raisons étant ignorées par bon nombre de politiques qui ont critiqué le chef de l’Etat, la cour a tenté de réparer l’erreur en s’y opposant à la décision politique. Le vote a eu lieu sous l’ancienne loi. Cette décision de la cour, il a fallu un tête à tête entre le premier ministre et le chef de file de l’opposition pour que les partis politiques et le peuple se rendent compte de la décision. Cela a valu une expression encore d’indignation de la part des partis politiques de l’opposition. Pourquoi n’ont-ils pas été informés à temps ? Cela a bien poussé les responsables de l’opposition à animer une conférence de presse au cours de laquelle ils ont dénoncé le manque de clairvoyance dans la gestion du Mali. IBK n’a aucune vision, c’est le pilotage à vue. Quelles sont les motivations de la promulgation d’une loi dont la nécessite ne s’impose pas dans l’immédiat ? Au-delà de cette interrogation adressée au Président de la République, l’Assemblée Nationale trouve elle aussi son compte. Elle a organisé, spécialement pour cette nouvelle loi, une session extraordinaire qui aura coûté au peuple malien plus de 200 millions au moment où le peuple survit pour raison : manque d’emploi, pas d’argent et cette opération Ami Kane, actuel gouverneur, qui est source de perte de milliers d’emplois.
Les gouvernants actuels s’amusent avec l’argent de l’Etat comme un patrimoine privé. Pas très longtemps, IBK offrait 200 millions aux femmes candidates comme son appui à la cause du genre au nom des communales. Le 08 mars passé, un milliard a été aussi débloqué pour soutenir, dit-on, les femmes. Aujourd’hui où est l’impact ?
Au lieu de s’attaquer rationnellement aux maux du Mali, IBK et ses hommes nous font vivre des mises en scène loin de la réalité du terrain.