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Me Boubacar Karamoko Coulibaly, vive président URD: «Si le gouvernement ne fait rien pour recadrer son tir, l’opposition se réservera le droit de ne pas reconnaitre les résultats des élections communales et se battra pour exiger leurs annulations »
Publié le lundi 21 novembre 2016  |  Le Pays
Conférence
© aBamako.com par A.S
Conférence de presse de l’URD sur le problème de Nampala
Bamako, le 25 juillet 2016 l’URD était face à la presse sur le problème de Nampala à la maison de la presse
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Le siège de l’Union pour la République et la Démocratie a servi de carde, le jeudi 17 novembre, à une conférence de presse organisée par les partis politiques membres de l’opposition républicaine et démocratique. Cette conférence était animée par messieurs Souleymane Tiéfolo Koné, 1er vice-président des FARE, Oumar Hamadoun Dicko du PSP et Boubacar Karamoko Coulibaly de l’URD. L’objectif de cette conférence de presse était de dénoncer l’impréparation des élections communales et le holdup électoral en vue en faveur du RPM, le parti au pouvoir.

« Pour des élections reportées à plusieurs fois, nous sommes aujourd’hui à un stade de préparation très inquiétant », a introduit Me Boubacar Karamoko Coulibaly, un des vice-présidents de l’URD. L’opposition, explique Me Coulibaly, a décidé de convier la presse pour partager avec elle le danger qui plane sur le scrutin de dimanche (hier). Pour Me Coulibaly, il est évident que la loi électorale n°06-044 en date du 04 septembre 2006 modifiée, a été abrogée. Voilà qu’à la date du 14 novembre 2016, moins d’une semaine avant le scrutin, le ministre de l’administration territoriale, par une lettre laconique informe la classe politique de la poursuite du processus électoral sur la base de la loi abrogée, s’indigne-t-il. Et Me Coulibaly de poursuivre « force est de constater que ladite lettre a rajouté à la confusion et aux imperfections graves qui caractérisent le processus électoral ». Face à cette situation, explique Me Coulibaly, le chef de file de l’opposition a immédiatement saisi le premier Ministre, chef du gouvernement par une correspondance pour lui faire part de son incompréhension et de son indignation. Il a ensuite été reçu en audience par le premier ministre le mercredi 16 novembre à partir de 16 heures, a-t-il déclaré. Aux dires de l’ex ministre, le premier ministre a profité de cette audience pour informer le chef de file de l’opposition de l’existence d’un avis de la cour suprême en date du 08 novembre qui a conclu le sujet de la poursuite du processus électoral relatif aux communales du 20 novembre sur la base de la loi électorale n°06-044 en date du 04 septembre 2006 modifiée aux motifs que le collège électoral a été convoqué sous l’égide de ladite loi. A l’en croire, le chef de file de l’opposition a déploré que cet avis consultatif ne soit ni porté à la connaissance de la classe politique ni visé dans la lettre du Ministre. A ses dires, l’honorable Cissé a rappelé au Premier ministre que si la nouvelle loi électorale ne devait pas s’appliquer aux élections communales du 20 novembre 2016, pourquoi le gouvernement a-t-il précipité son adoption par l’Assemblée Nationale au cours d’une session extraordinaire qui aura coûté près de 200 millions aux contribuables maliens ? Selon lui, le Premier ministre a conclu sur ce sujet en rappelant que le souhait du gouvernement était de poursuivre le processus électoral sur la base de la nouvelle loi électorale et il s’est vu contraint de l’avis de la cour suprême. Cette situation honteuse démontre une fois de plus l’amateurisme qui caractérise la gouvernance de notre pays, a indiqué Me Coulibaly. D’après lui, des spécimens de bulletins autres que ceux délivrés par l’administration ainsi que des bulletins de vote ont été découverts dans plusieurs circonscriptions électorales du pays, notamment à Diola, dans les communes IV,V,VI de Bamako. Cette situation est une grave atteinte à la transparence et la sincérité du scrutin et risque de compromettre dangereusement le bon déroulement du scrutin du 20 novembre, a-t-il martelé. Me Coulibaly n’en décolère pas et ajoute « une fraude généralisée se prépare en faveur du parti au pouvoir, le RPM, lequel dans sa furie de s’accaparer de tout vaille que vaille n’hésite pas à piétiner ses propres partenaires. Quelle honte!!! » Pour M. Souleymane Koné, premier vice-président des FARE, la cour constitutionnelle fait plus que de la politique partisane. C’est la crédibilité de nos institutions qui est en jeu, a-t-il déclaré. Pour cela, ajoutera-t-il, l’accent doit être mis sur l’authentification des bulletins de vote. Quant à Oumar Hamadoun Dicko, il a indiqué que c’est l’Etat même qui crée les conditions de confusion politique, juridique et institutionnelle. C’est pourquoi, M. Dicko prédira par avance que les élections communales du 20 novembre auront le taux de participation le plus bas au Mali. « Nous sommes dans un Etat bananier. Nous ne feront pas la politique de la chaise vide. Si le gouvernement ne fait rien pour recadrer son tir, l’opposition se réservera le droit de ne pas reconnaitre les élections communales du dimanche et par conséquent, se battra pour exiger leurs annulations », a conclu Me Boubacar Karamoko Coulibaly.
Abdrahamane Sissoko
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