Le président du Parti citoyen pour le renouveau (PCR), Ousmane Ben Fana Traoré était en mission en Catalogne (capitale Barcelone) en Espagne, du 11 au 15 février dernier. Il a rencontré plusieurs personnalités dont le président de la Catalogne, Artur Mas, des responsables d’ONG et de diverses structures d’aide auprès desquels il a plaidé la cause du Mali. Entouré de certains responsables du PCR, Ousmane Ben Fana Traoré, non moins conseiller à la présidence de la République, était face à la presse hier, mercredi 20 février au siège du parti, sis à l’Hippodrome.
Cette conférence de presse avait pour objectif de présenter aux hommes de médias, ce qui apparaît comme les prochaines retombées de cette mission du président du PCR.
Ousmane Ben Fana Traoré a expliqué qu’il a bénéficié de l’onction du président de la République avant de répondre à cette invitation émanant des » amis de l’internationale libérale » de son parti. Aux côtés du Secrétaire politique du parti, Youssouf Coulibaly, le président du PCR a indiqué que sa mission a commencé le mardi 12 février par une réunion avec le secrétaire aux affaires étrangères de la Catalogne, Roger Albinyana.
Le lendemain, 13 février, le leader du PCR a rencontré des responsables Afrique de l’aide humanitaire de l’ACCD. Le clou de la mission sera l’entretien avec le président de la Catalogne, Artur Mas, le jeudi 14 février.
Les échanges ont porté, a expliqué le conférencier, sur la signature d’un accord de collaboration et de partenariat entre les deux pays, le Mali et la Catalogne, une possible invitation à adresser au président Dioncounda Traoré à se rendre à Barcelone en Catalogne. « A travers ces entretiens, le président de la Catalogne, qui est un haut responsable du parti libéral espagnol, a donné son accord et son appui personnel pour la mobilisation des denrées alimentaires au profit du Mali « , a déclaré M. Traoré. Il a expliqué les contours de la crise politico-sécuritaire que traverse le Mali.
Avec les autres interlocuteurs, il a été question d’échanges autour du dialogue politique souhaité par les autorités maliennes sur la question du Nord et sur les insuffisances institutionnelles et sécuritaires. Le Secrétaire aux Affaires étrangères, Roger Albinyana, a demandé à l’ensemble des services concernés par la mission de se mettre à la disposition du leader du PCR pour la réussite totale des objectifs fixés, comme instruit par le président de la Catalogne.
« J’ai aussi rencontré plusieurs ONG qui sont prêtes à venir en aide à nos populations à travers divers appuis. On peut citer Oxfam ; Action contre la Faim, Association de Catalogne pour la paix, Farmamundi, etc. J’ai pu poser aussi les jalons de plusieurs coopérations décentralisées. Par exemple, les responsables municipaux de la ville de Barcelone sont prêts à nouer des jumelages avec Gao et Tombouctou. Et Barcelone, grâce au Fonds catalan de coopération au développement (organisation des mairies catalanes qui collaborent aux projets de coopération et de développement) est prête à servir d’intermédiaire entre les villes maliennes et d’autres municipalités espagnoles. Nous avons des contacts que nous pouvons mettre à la disposition de nos maires en vue d’aider les populations « , a expliqué le leader du PCR.
Ousmane Ben Fana Traoré a, en outre, rencontré des organisations d’aide à l’enfance abandonnée desquelles il a reçu des promesses d’adoption ou de prise en charge d’enfants maliens. Ainsi, l’ONG Fretanisso a organisé les familles ayant adopté des enfants maliens. Elle fait tout pour créer le lien entre les enfants adoptés et le Mali, leur pays d’origine. Les familles ont organisé dès le début de la crise quelques actions humanitaires pour le Mali. Ils souhaitent que l’Etat malien termine quelques processus d’adoption qui sont actuellement stoppés.
Le président du PCR a mis à profit cette conférence de presse pour appeler les Maliens à s’unir pour sortir le pays de la crise. Appuyé par le secrétaire politique, Youssouf Coulibaly, Ousmane Ben Fana Traoré a réfuté les accusations d’exactions à la charge de l’armée malienne dans les opérations de libération au Nord. Pour le leader du PCR, il faut que les autorités mettent tout en œuvre pour ne pas organiser des élections bâclées. Des élections en période d’hivernage, a-t-il expliqué, ne connaitront pas une bonne participation. Car, si aucun changement n’apparaît dans le système de gouvernance, les mêmes causes produisant les mêmes effets, le pays risque plonger à nouveau dans une autre crise.
Bruno D SEGBEDJI