Le CIGMA (Centre d’information gouvernementale du Mali) a joué sa partition dans la réussite des élections communales et régionales du 20 novembre. Il a organisé samedi dernier à l’hôtel relais Tin-Buctu un atelier de mise à niveau des journalistes sur la couverture électorale. Le CIGMA, selon son directeur et ancien ministre Manga Dembélé, considère la presse comme un partenaire incontournable.
Ce service qui est rattaché à la primature, représente une source d’information pour la presse sur l’action gouvernementale. Le directeur Manga Dembélé a insisté sur la responsabilité sociale du journaliste dans les relations, tout en assurant la presse du soutien du CIGMA afin de «donner assez d’élan à l’action gouvernementale».
Après le mot d’introduction du directeur du Centre d’information gouvernementale, les participants ont suivi une communication de Cheick Omar Maïga, secrétaire général du ministère de l’Economie numérique et de la Communication, sur les règles de déontologie et d’éthique de la presse.
« Quotidiennement, des problèmes de déontologie et d’éthique se posent aux journalistes. Et quotidiennement, il faut les résoudre dans le bon sens si l’on veut hisser la profession à un niveau honorable », a souligné le secrétaire général Cheick Omar Maïga. Pour résoudre les problèmes de déontologie et d’éthique, il a mis l’accent sur la régulation des médias et le respect des textes régissant la presse. De son côté, l’enseignant-chercheur Diomansi Bomboté s’est intéressé au traitement de l’information en période électorale. Cet ancien professeur du CESTI (Centre d’études des sciences et des techniques de l’information) de Dakar et ancien fonctionnaire international a demandé aux journalistes d’être « précis et concis » dans leurs articles, tout en insistant sur le caractère sacré des faits. Il a mis l’accent sur l’humilité et le code de conduite.
Les débats ont porté sur l’impartialité, surtout que chaque organe de presse est censé avoir une ligne éditoriale.
Le directeur général de l’ORTM et ancien ministre, Sidiki N’Fa Konaté, s’est appesanti sur la place et le rôle de la presse dans la consolidation de la paix et de la démocratie. « La presse a une mission de service public. C’est en cela qu’elle va aider à la consolidation de la démocratie et de la paix. Nous sommes des médiateurs sociaux. La presse doit accompagner le processus électoral, offrir des choix multiples aux citoyens », a conseillé Sidiki N’Fa Konaté. Selon lui, le développement de la presse nécessite la formation et la création d’entreprises fiables qui offrent des salaires réguliers aux travailleurs.
Alassane Souleymane, conseiller technique à la primature, a présenté une communication sur la liberté de la presse et la responsabilité sociale. Il a rappelé que la Constitution du 25 février 1992 garantit la liberté de presse, avant de citer la loi française du 29 juillet 1881, dont s’inspirent plusieurs textes régissant la presse, et la Déclaration de Windhoek. Le journaliste est un acteur social qui ne milite que pour des valeurs universelles, a souligné Alassane Souleymane.
Auparavant, l’expert électoral Yacouba Berthé avait traité le thème relatif au mode de scrutin pour les élections communales de dimanche. Il a indiqué que les conseillers sont élus pour un mandat de 5 ans au scrutin de liste à la proportionnelle. Sur chaque liste, le siège est attribué aux candidats d’après l’ordre de présentation. Pour prétendre à un ou à plusieurs sièges, chaque liste doit recueillir au moins 5% lors des élections. Le maire est issu de la liste majoritaire. En cas d’égalité, le conseiller le plus âgé devient maire.
Les participants ont recommandé l’organisation de séminaires du genre.