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Relance de l’Industrie Malienne : Les mesures qu’il faut
Publié le mardi 22 novembre 2016  |  Le 26 Mars
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Pour stopper l’augmentation de la pauvreté (près de ¾ des maliens concernés) et résorber efficacement le chômage, il faudrait au minimum 7% de croissance inclusive au Mali. Aussi, l’importation de produits industriels participe grandement à ce déficit (avec environ 400 milliards en 2015) et hisse le Mali au premier rang des pays importateurs de l’UEMOA.




Pour sortir notre pays de cette situation, l’Organisation Patronale des Industries (OPI) dans son livre blanc propose 24 mesures dont 6,5 « en application », 4 « au niveau du Gouvernement » et 13,5 « à initier » qui viseront à relancer l’industrie malienne, moteur de développement économique, solide, créateur de richesses et d’emplois.

En effet, l’organisation patronale des industries (OPI) (créée le 7 juillet 1975 par quelques industrielles maliennes), est une association apolitique, non confessionnelle et à but non lucratif. Elle est le plus ancien groupement professionnel membre fondateur du Conseil National du Patronat du Mali (CNPM). Elle vise à contribuer au développement de l’entreprise industrielle membre et à promouvoir et développer le secteur industriel de notre pays.

C’est ainsi que dans sa 2ème édition (2016) du livre blanc, l’OPI explique la situation préoccupante du secteur industriel au Mali et propose des mesures pour relancer la manufacture malienne.

Parce que, selon le document de l’OPI, le taux de croissance annuelle du PIB au Mali était de 5% en 2015 (alors qu’il se situe à 11% pour l’ensemble de la CEDEAO) tandis qu’il faudrait au minimum 7% de croissance inclusive pour stopper l’augmentation de la pauvreté (près de 3/4 de la population sont concernés) et résorber efficacement le chômage (dont le taux est supérieur à 30%).

Comme le signale le livre Blanc de l’OPI, les industries maliennes pourraient produire davantage si elles recevaient plus de commandes dans la mesure où le taux d’utilisation des capacités de production est d’environ 33% (8h sur 24h).

Aussi, indique l’organisation, la balance commerciale du Mali est fortement déficitaire (environ 400 milliards de FCFA en 2015, BCEAO). Ainsi, l’importation de produits industriels participe grandement à ce déficit et hisse le Mali au premier rang des pays importateurs de l’UEMOA.

Et, malgré le fait que le Mali soit un pays enclavé avec une économie essentiellement rurale, il est considéré comme l’une des nations les moins avancées et reste très dépendant des aides extérieures (l’aide budgétaire représente 40% des ressources de l’État).

Toute chose qui pousse l’OPI à estimer que même si notre économie semble plus dynamique, notre déclin industriel ne cesse de s’accentuer. Or, le développement sans industrialisation est impossible.

Faire l’industrie, le fer de lance d’un développement économique solide au Mali

Nonobstant, le Mali est un pays pauvre, mais qui regorge d’énormes potentialités de développement, notamment dans les filières porteuses et propices à l’émergence d’industries et peut figurer par les nations africaines les plus développées. C’est pourquoi, la redynamisation de notre industrie doit être un pilier majeur pour atteindre cet objectif, c’est-à-dire porter sa contribution au PIB à un taux compris entre 10% et 20%.

De même, une industrie forte permet de créer des richesses et des emplois, et donc d’améliorer durablement le niveau de vie des citoyens. Et, pour ce faire, l’Organisation Patronale des Industries (OPI) à travers la 2ème édition de son livre blanc recommande 24 mesures réalistes et innovantes afin de faire de notre industrie le fer de lance d’un développement économique solide.

Il s’agit, de la réduction de la TTVA à 5% pour les produits manufacturés et non importés, de la suppression de la Taxe sur les Activités Financières (TAF) ; de la relecture du décret 299/P-RM du 03 juin 2002 portant sur la répartition des produits amendés confiscations, pénalités, frais de poursuite et de primes sur les recettes budgétaires. Il s’agit également de la création d’un observatoire malien de l’industrie du Partenariat Public Privé et PTF (PPPP) ; de l’application du Tarif Extérieur Commun (TEC) aux produits frauduleusement originaires de l’UEMOA et de la CEDEAO dont l’agrément TPC est contestable ; du changement de pays de perception des droits sur les matières premières des produits industriels originaires de l’UEMOA ; de l’institution d’un comité de conciliation fiscale pour les entreprises individuelles ; de la mise en œuvre de l’étude portant sur le rôle de la DNCC en 2011 et de la création d’une fédération des industriels de l’hinterland, avec le Burkina Faso et le Niger.

A tout cela, s’ajoutent l’application rigoureusement des valeurs de référence aux produits non originaires de l’UEMOA et de la CEDEAO ; limiter l’entrepôt privé aux produits non fabriqués au Mali, la création d’un tarif de l’électricité pour les entreprises industrielles ; l’abaissement de l’impôt sur les sociétés à 25% (au lieu de 30% actuellement) et plafonner l’Impôt Minimum Forfaitaire (IMF) par palier ; l’amélioration de la qualité des ressources humaines par la formation et l’alternance en entreprise ; la défiscalisation de l’emploi ; l’orientation de l’appui des structures publiques d’aide à l’emploi vers les principaux contributeurs ; la redynamisation des structures techniques chargées de la lutte contre la fraude et la concurrence déloyale ; l’implication de l’OPI dans le processus d’attribution des parcelles à usage industriel via le conseil d’administration de l’AZI et la réduction du coût de cession des parcelles des zones industrielles,.

Parmi les mesures, il faut aussi citer l’orientation de la commande publique vers les industries nationales et jusqu’à 20% plus cher (minimum 300 milliards de FCFA par an) ; l’interdiction de l’attribution de parcelles à usage d’habitation dans les zones industrielles et annuler celles déjà attribuées ; l’accélération de la mise en place d’un fonds de garantie et d’investissement national pour les entreprises industrielles ; Le dédouanement de tous les produits manufacturés similaires qui concurrencent l’industrie nationale dans un seul bureau de douane et le cadre de Concertation National Industriel Commerçant pour la promotion des produits nationaux.

Djibril Kayentao
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