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Non tenue des élections communales à Léré : L’Arlba dénonce la mauvaise foi des responsables administratifs
Publié le mercredi 23 novembre 2016  |  Le Reporter
Ouverture
© aBamako.com par Momo
Ouverture des bureaux de vote
Bamako, le 20 novembre 2016 début des élections communales
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Les élections communales se sont déroulées le 20 novembre 2016 dans certaines communes du Mali, dans un climat caractérisé par l’insécurité. «La commune de Léré n’a pas participé à ces échéances à cause de la mauvaise foi des responsables administratifs de cette localité», selon l’Arlba.
Dans un communiqué déposé à notre rédaction, l’association des ressortissants de Léré à Bamako (Arlba) dénonce la mauvaise foi des responsables administratifs de la commune de Léré, qui a empêché la tenue des opérations électorales dans ladite commune, considérée à tort comme une zone d’insécurité.
Pourtant, selon l’association, il y a quatre bataillons de l’armée malienne et un camp de la Minusma dans la localité. Toute chose qui devait permettre le bon déroulement du vote dans la ville de Léré. À en croire l’association des ressortissants de Léré à Bamako, cette situation démontre une violation flagrante du droit de vote, qui constitue un acte citoyen majeur pour l’épanouissement de la démocratie et la consolidation de la paix au Mali.

Selon cette association, certes, des difficultés ont été constatées çà et là dans de nombreuses zones empêchant parfois l’exercice du vote, mais cela n’est pas le cas de la commune de Léré, où le vote n’a purement et simplement pas eu lieu.

Par conséquent, l’association invite les plus hautes autorités à prendre toutes les mesures idoines en vue d’assurer aux populations de Léré le droit d’élire librement leurs conseillers communaux.

Diango COULIBALY

Élections communales : la Minusma apporte un appui financier de 4 millions de dollars au Mali
La Minusma apporte un appui multiforme au plan politique, technique, sécuritaire au gouvernement et aux organes en charge du processus électoral, conformément au mandat électoral prescrit par la résolution 2295 du 29 juin du conseil de sécurité des Nations-Unies. C’est dans ce cadre que Kacou Assoukpé, directeur en charge de la cellule électorale de la Minusma, a animé une conférence de presse, le jeudi 18 novembre 2016, au quartier général de la Minusma sis à Badalabougou.
Selon le directeur en charge de la cellule électorale, Kacou Assoukpé, «l’appui de la Minusma à l’opération et à l’organisation des élections communales du 20 novembre 2016 est composé d’une flotte spéciale d’avions et d’hélicoptères pour le transport du matériel électoral estimé à 100 tonnes, le personnel technique (500) de Bamako vers les régions du Nord et du centre».
Il a expliqué que, sur le plan technique, 363 agents techniques d’appui aux élections, équipés de 53 véhicules, de 285 motos et de moyens de communication performants (ordinateurs, cellulaires), avec pour mission la coordination du scrutin communal et le déploiement du matériel électoral dans les bureaux de vote, sont mis à la disposition des préfets et sous-préfets. Il a par ailleurs indiqué que l’appui à la centralisation et au traitement des résultats des élections communales fait partie des missions de la Minusma, de même que le renforcement des capacités des femmes candidates dont elle avait formé 440 femmes issues des partis politiques à la gestion communale.
À en croire le directeur de la cellule électorale, sur le plan financier, «le panier commun PAPEM/PNUD est destiné au financement des opérations électorales. Environ 10 millions de dollars américains sont prévus pour la contribution des PTF aux élections communales 2016, mais un gap de 5 millions de dollars reste à financer. La Minusma apporte un appui financier additionnel évalué à plus de 4 millions de dollar américain».
Avec l’insécurité qui plane sur le processus électoral, la Minusma promet une collaboration étroite avec les forces armés maliennes jusqu’à la limite de leurs moyens pour qu’il y ait des élections communales apaisées sur l’ensemble du territoire national. Pour ce faire, un dispositif conjoint national et régional de sécurisation des élections est mis en place, en plus de l’escorte du matériel électoral, du personnel et des résultats des élections, des patrouilles terrestres et aériennes dans les localités sensibles et autres moyens de renseignement, d’évacuation d’urgence et d’intervention rapide.
«Le message de la Minusma à tous ceux qui ont affiché une opposition à la tenue des élections a été clair : il faut assurer un bon déroulement des élections. Dans sa résolution 2295 de juin 2016, le conseil de sécurité exhorte le gouvernement malien et les groupes armés (plateforme et coordination) à prendre en priorité et sans plus tarder les mesures qui s’imposent pour assurer la tenue en temps voulu d’élections municipales et régionales par les autorités maliennes. La Minusma agira en vertu de son mandat dans le cas de menaces contre les populations civiles et le personnel des Nations-Unies», a conclu Kacou Assoukpé.
Gabriel TIENOU
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Communales du 20 novembre : faible mobilisation des électeurs !

Les élections communales se sont déroulées le dimanche 20 novembre 2016 dans toutes les communes du District de Bamako et dans certaines communes à l’intérieur de Bamako. Si à Niamakoro en commune VI, les électeurs sont massivement sortis, tel n’a pas été le cas à Sikoroni et à Magnambougou Dianéguela que nos reporters ont sillonnés.

À Niamakoro, au Lycée public, nous avons constaté que le matériel électoral n’était pas au complet au moment de l’ouverture des bureaux de vote. Ici, certains bureaux ont été ouverts à 8h30 minutes. Dans la matinée, l’affluence des électeurs n’était pas au rendez-vous. C’est vers l’après-midi que les électeurs ont commencé à venir en grand nombre. Le seul problème signalé ici au centre du Lycée public de Niamakoro était la non-vérification à temps des bureaux de vote par les électeurs. Nous avons également constaté que le centre était surveillé par les forces de sécurité.

Fanta Diallo, que nous avons approchée, nous raconte qu’elle a eu beaucoup de difficultés à localiser son bureau de vote, avec la perturbation des réseaux téléphoniques. Selon elle, la non-vérification des bureaux de vote par les électeurs est la faute de la mairie de Niamakoro, car les listes ont été affichées dans la nuit du samedi.

Par contre, Sékou Sylla affirme n’avoir rencontré aucun problème. «Je suis venu voter pour m'acquitter de mon devoir de bon citoyen. Nous avons besoin que notre commune change. Nous avons besoin d'un maire qui travaille pour nous aider à résoudre le problème de développement de notre commune», a-t-il déclaré. Les populations de Niamakoro sont venues en grand nombre pour remplir leur devoir de bon citoyen.

À Magnambougou Dianéguela, en commune VI, il est 8h00. Tout le matériel électoral était en place. Au même moment, les électeurs ont commencé à venir voter, mais en petit nombre. Le problème ici était relatif à l’indentification des bureaux de vote. Beaucoup d’électeurs ont mis du temps à chercher leur bureau de vote. Certains ont également accusé les accesseurs de n’avoir pas maîtrisé leur travail. Salimata Cissé a affirmé qu’elle a voté avec la carte de sa sœur sans que les accesseurs ne s’en aperçoivent.

Dans le centre de Sikoroni, en commune I, les bureaux de vote ont ouvert leurs portes à 8h00 avec la présence de tous les présidents de bureaux, les accesseurs, les délégués de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et les délégués de partis politiques. Ce centre comptait 35 bureaux de vote. Le constat ici est que, de l’ouverture jusqu’à la fermeture des bureaux, les électeurs se plaignaient du fait qu’ils n’arrivaient pas à retrouver leur nom sur les listes. «Ça fait au moins deux heures que je cherche mon nom sur les listes. Pour le téléphone aussi, le réseau n’est pas bon», nous confie cet électeur, Issa Diarra. Alou Koné, nous a fait savoir que le Rpm et le Pacp donnaient 2000Fcfa et 3 pagnes à certains électeurs de voter pour leurs couleurs.

Le président du bureau de vote n°1, Nouhoum A. Maïga, nous a indiqué que les électeurs ne sont pas sortis massivement pour voter. «Il y avait 500 noms inscrits sur notre porte, mais après le dépouillement, nous n’avons eu que 130 votants et 11 bulletins nuls», a-t-il déploré.

Rappelons qu’il y avait 28 candidats inscrits sur la liste. Parmi eux, selon nos informations, le Rpm, le Prvm Fasoko et l’Adéma-Pasj étaient en tête dans le centre de Sikoroni.

Assétou Y. SAMAKE, Korotoumou KARABENTA, Assan TRAORE/Stagiaires

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