Le PCDA a mis l’accent sur le développement de ces espaces afin de tirer le meilleur bénéfice de cette exploitation fruitière
La mangue est le premier fruit d’exportation du Mali avec une production potentielle d’environ 575.000 tonnes, dont 200.000 tonnes pouvant être commercialisées ou transformées. En 2016, il a été exporté 40.457 tonnes de mangues fraîches. Le chiffre d’affaires de la filière en 2016, tous segments confondus (transformation/exportation et autres), s’est élevé à environ 15 milliards Fcfa, dont 11 milliards pour l’exportation de la mangue fraîche.
Pour s’enquérir de la réalité de ces opportunités, la directrice principale de l’agriculture de la Banque mondiale, Mme Ethel Sennhauser, s’est rendue samedi dernier à Kamalé (commune de Mandé) au verger commercial de production de mangues et à l’usine de fabrication de carton de la Société SCS-Mali. Elle était accompagnée des responsables du Programme compétitivité et diversification agricoles (PCDA). A l’issue de cette visite, il est apparu nécessaire d’initier un nouveau programme qui aura pour but d’appuyer le développement de la productivité, de la qualité et de la rentabilité des vergers des petits producteurs.
Il convient de rappeler qu’un verger commercial de mangues se distingue des autres par son mode intensif de production, soit 200/400 pieds par hectare contre 100 pieds/ha en mode traditionnel. Les itinéraires techniques de production sont dictés par les exigences des marchés. Les produits issus du verger commercial sont certifiés, labélisés et respectent les normes de production et créent de fortes valeurs ajoutées. Le verger commercial est adossé à un système d’irrigation moderne qui lui garantit une croissance normale et une productivité soutenue.
Au Mali, le PCDA a, compte tenu des enjeux, appuyé l’installation des vergers commerciaux. L’exportation et la transformation de mangues ont suscité une importante demande de produits frais qui n’est pas, à ce jour, satisfaite pour des raisons liées à l’accès aux vergers (pistes rurales), au faible rendement des vergers et à la faible part des variétés demandées par rapport au potentiel exportable. Ce potentiel est de près de 500.000 tonnes contre seulement 100.000 tonnes de variétés exportables comme les Kent, Keitt surtout, a expliqué le coordinateur du PCDA, Fodé Konaté.