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Cacophonies au Sommet : Le ministre Ag Erlaf contre le président IBK
Publié le mercredi 23 novembre 2016  |  La lettre du Mali
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© aBamako.com par FS
Atelier d`information sur le fonds vert pour le climat
Un Atelier d`information sur le fonds vert pour le climat a été organisé le 4 Octobre 2016 à l`Hôtel Salam. Photo: Mohamed Ag Erlaf
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Les failles dans l’organisation des communales de ce 20 novembre et l’échec de l’installation des autorités intérimaires sont des signes évidents de la volonté du ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Réforme de l’Etat (MATDRE) Mohamed Ag Erlaf de saborder les efforts colossaux du chef de l’Etat dans l’instauration d’une paix durable au Mali.




Tout notre peuple sait aujourd’hui le prix que le président de la République attache à l’application de l’accord pour la paix et la réconciliation. Ibrahim Boubacar Kéita travaille chaque jour à le rendre opérationnel. Son leadership est salué à sa juste valeur par la communauté internationale. Mais derrière les bonnes intentions du chef de l’Etat, il manque l’impulsion nécessaire de la part de certains membres du gouvernement. Et Mohamed Ag Erlaf semble bien être dans ce lot à en juger par les failles, les incohérences dans sa démarche.

Chef d’un département très stratégique en l’occurrence, Mohamed Ag Erlaf se doit de rendre certaines dispositions de l’accord effectives. Cela n’est manifestement pas le cas. D’où les impairs constatés dans la tentative de mise en place des autorités intérimaires.

Dans les zones où les autorités doivent être installées, le ministre Mohamed Ag Erlaf n’a pas d’interlocuteur. Pis, il ne rien fait pour défendre les intérêts de l’Etat face à des groupes armés dont la volonté de régner sur les populations demeure intacte. Du coup, c’est une véritable cacophonie à laquelle les Maliens assistent sur les autorités intérimaires.

Sans tenir compte des réalités du terrain, le ministre Ag Erlaf fait sortir une décision à l’aveuglette et nomme des représentants devant siéger à Tombouctou, Gao et Kidal. La suite est connue, rien de sérieux sur le terrain. Au regard de son incapacité à faire respecter les clauses de l’accord, il a fallu l’intervention du Comité pour la paix et la sécurité (CPS) qui a tranché en faveur du report. La raison fondamentale en est qu’aucun groupe armé n’a accepté de désarmer dans les zones qu’il occupe jusqu’ici.

Elections bâclées
Le premier acte négatif posé par ministre Mohamed Ag Erlaf est l’isolement de la société civile électorale dans l’organisation des communales. Le deuxième élément qui confirme le peu de souci du chef d’orchestre pour le scrutin de dimanche c’est bien son recadrage par le chef du gouvernement.
Le Premier ministre a instruit le tout-puissant ministre Ag Erlaf de se conformer aux textes. Le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Réforme de l’Etat avait l’intention de tenir l’élection selon la nouvelle loi électorale alors que les dispositions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) voudraient que cela se passe six mois après sa promulgation.

Pis, le ministre Ag Erlaf risque de provoquer une crise post-électorale, en refusant d’écouter l’opposition. Au même moment, il ordonne aux préfets et sous-préfets d’organiser aveuglement l’élection partout. Conséquence : plus de 50 communes du Nord et du Centre du pays n’ont pu voter. Le problème est que le ministre de l’Administration territoriale n’a pas pris les dispositions préalables qui s’imposent de concert avec son collègue de la Sécurité et de la Protection civile.

Bref, Mohamed Ag Erlaf n’était pas convaincu que l’élection de dimanche pouvait se tenir. Preuve irréfutable qui démontre qu’il travaille contre la volonté du président de la République Ibrahim Boubacar Kéita dont la noble ambition est de doter les communes d’élus légitimes et surtout d’aller à une paix durable partout au Mali.
Awa Camara
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