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Communales endeuillées : La médiation de Mahmoud Dicko aurait pu éviter la tragique et faciliter la bonne organisation du scrutin sur le territoire du Mali
Publié le jeudi 24 novembre 2016  |  Nieta Kibaru
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de signature de l`accord de paix d`Alger
Bamako, le 15 mai 2015 au CICB. Le Gouvernement malien et les groupes rebelles du nord ont procédé en présence de nombreux chefs d`Etats africains et de la médiation internationale à la signature du document de paix issu du processus d`Alger. (Photo Mahmoud DICKO, imam et président du Haut Conseil Islamique du Mali)
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Il y a quelques semaines, la presse nationale et internationale faisait état d’une missive adressée au président du Haut Conseil Islamique du Mali par le mastodonte des groupes armés au Nord, Iyad Aghaly. L’information, de part sa nature, a fait la manchette des journaux nationaux pendant plusieurs jours.
Selon les esprits lucides, c’était là une aubaine rare qu’il fallait positiver pour la stabilité du pays et mettre un terme à l’effusion de sang afin d’accélérer le processus de Paix.
Cependant, les autorités maliennes ont tardé à réagir, sans doute elles ont dû patienter pour constater d’abord la position de la communauté internationale qui est pressentie être hostile à toute idée de négociation avec les groupes estampillés terroristes. Le paradoxe est que ces mêmes géants discutent avec ces « ennemis » pour obtenir la libération des « otages ». D’ailleurs, d’où viennent les armes de ces fameux terroristes ? Où sont casés leurs dollars ?
Ainsi, le groupe Ançar Dine ne voyant pas une réaction officielle de l’Etat, s’est probablement senti dans une position de quémander la paix à Bamako, donc un profil bas insupportable.
Pour ne pas subir cette humiliation, Ançar Dine, selon notre analyse, fut contraint de démentir, sans convaincre, l’information selon laquelle il « aurait adressé une lettre au président du Haut Conseil Islamique du Mali » pour notifier à celui-ci son accord d’observer le cessez-le-feu définitif sur tout le territoire du Mali, conformément à la volonté persistante auparavant exprimée par Mahmoud Dicko.
Dans le communiqué du groupe jihadiste diffusé à cet effet dans le journal Al Akbar, il ménage l’Imam Dicko en disant que c’est plutôt la presse qui aurait menti sur celui-ci. Preuve qu’il avait le souci de préserver encore l’essentiel et espérait toujours que grâce à Son Eminence Mahmoud Dicko, le processus de paix qui venait d’échouer puisse reprendre ultérieurement. Les plus pessimistes ont assimilé cette volte-face à un désaveu !
Pour davantage renier avoir accepté le cessez-le-feu, les combattants de Iyad ont multiplié les attaques contre les Famas, faisant plusieurs morts dans les rangs de nos militaires. Ils ont ensuite brûlé les matériels de vote, tué et enlevé les agents électoraux et candidats, empêchant ainsi le vote sur une bonne partie du pays.
Or, si on avait su saisir le fruit de l’incroyable diplomatie de l’Imam Dicko, on aurait pu éviter un tel drame pour organiser des élections apaisées. Et peut-être, obtenir par la même occasion la résolution définitive de la crise, car le groupe terroriste, pour montrer sa bonne foi, s’était engagé à libérer les soldats maliens faits prisonniers lors de l’attaque contre Nampala.
On se souvient qu’en 2013, le même Dicko avait réussi à convaincre Iyad pour obtenir la libération de 160 militaires maliens. Si l’Etat avait su mettre à profit ce talent et la crédibilité dont jouit l’Imam auprès de ces prétendus jihadistes du fait de sa place de l’Emir des musulmans du Mali, on aurait pu éviter de voir Serval et sa suite débarquer chez nous en violation de notre souveraineté. Il vient d’offrir une seconde chance à l’Etat qui est presque compromise.
Soulignons qu’une partie de la classe politique dont SADI et PARENA avait proposé comme alternative à la crise du Nord la négociation avec Iyad. Quel est l’organe plus indiqué pour arriver à cette fin que le Haut Conseil Islamique du Mali ?
ABDOUL NIANG
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