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Sans désarmement pas d’autorités intérimaires : Le Mensonge d’Etat continue !
Publié le jeudi 24 novembre 2016  |  Carrefour
La
© AFP par FAROUK BATICHE
La rébellion touareg du Mali a paraphé l`accord de paix d`Alger
Alger, le 14 Mai 2015, la rébellion a paraphé à Alger l`accord pour la paix au Mali du 1er mars.
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Que n’ont-ils pas dit concernant la portée historique de l’Accord d’Alger pour la Paix et la Réconciliation, nos dirigeants dont IBK et ses gouvernements successifs depuis la présentation du projet d’accord jusqu’à sa signature en mai 2015 ?
Pour fermer la bouche à l’opposition, ils ont dit qu’il y a jamais eu d’accord parfait, suite à des conflits entre les parties dans toute l’histoire de l’humanité. Cela avait pour but de masquer les tares d’un accord rédigé par la France et l’Algérie et imposé par la suite au peuple malien.
Le Président IBK savait bien que cet accord aboutira à la partition du Mali, car il crée, deux types d’armées, deux types de justices, deux types d’administrations sur le territoire national.
Cet accord a annihilé tous les efforts faits depuis l’indépendance par les premiers dirigeants du Mali afin de garantir la devise ‘’Un peuple, Un but, Une foi’’. Avec cet accord la constitution du Mali, a été massacrée et renvoyé dans un état de révision totale. Au début le Ministre des affaires étrangères du Mali en la personne d’Abdoulaye Diop, disait que l’accord n’entame en rien, la constitution du 25 février 1992. Mais suite aux réserves de la classe politique et intelligentsia du Mali et de la société civile sur le projet d’accord présenté à eux, le même Ministre a eu l’honnêteté de reconnaitre qu’effectivement, la révision de notre loi fondamentale. Quel mensonge d’Etat pour embrouiller le peuple malien ?
Le Premier Ministre, grand commis de l’Etat a-t-on dit à sa nomination a eu la lourde responsabilité d’être le haut représentant du Chef de l’Etat aux négociations d’Alger. Qualifié d’homme d’Etat, parce que mettant l’intérêt général au-dessus de celui de l’intérêt, il a déçu dans cette mission plus d’un malien.
Les maliens pensaient que son expérience devrait valoir son pesant d’or sur la résolution de la crise du nord. Cela n’a pas été le cas contrairement aux attentes. L’inapplicabilité de cet accord d’Alger qui a reçu tant de commentaires au moment de sa signature à son bénéfice a poussé les maliens à douter sur la loyauté envers le Mali de ces deux premiers responsables. Le plan de morcellement planifié par la France a été automatiquement accepté par ces deux responsables sans murmure, ni hésitation. Ce morcellement va continuer de plus bel, car tant que les populations du nord restent une mosaïque d’ethnies, chacune œuvrant pour créer sa région.
Dix-huit mois après la signature du fameux Accord, l’Etat à travers l’administration reste absent dans les régions du nord. Le nord-Mali est interdit à nos forces de défense et de sécurité. L’insécurité s’est étendue depuis le grand nord jusqu’au centre du pays. Les Autorités Intérimaires imposés au Président de la République par la France, après le refus des Groupes Armées de signer ledit Accord, a été le dernier coup de poignard dans le dos du peuple malien. Même la pratique qui consistait à les mettre en œuvre dans un consensus parfait entre toutes les parties impliquées dans la Résolution du conflit, tout en procédant à la Démobilisation et au Désarmement (DDR) avant les Autorités Intérimaires n’a pas suivi le chronogramme arrêté dans l’Accord.
En lieu et place du DDR, la CMA a exigé d’abord l’installation des Autorités Intérimaires qui a finalement été contestées par leurs administrés. Nos responsables, au lieu de suivre le chronogramme normal, ont cédé à cause de l’injonction et le chantage de la CMA qui n’a pas encore renoncé à ses velléités d’Indépendance de la Région qu’elle désigne par le nom Azawad.
Que dire donc de nos dirigeants actuels quant à leur sens du patriotisme, de l’honneur, de la dignité ?
Le Mali continue à être trimbalé par ces deux premiers responsables. Il a fallu que le conseil de paix et de sécurité (CPS) consacré au démarrage du Mécanisme Opérationnel Conjoint (MOC) de Gao et Kidal constate que la mise en place des Autorités Intérimaires est pratiquement impossible tant que le processus de désarmement n’est pas effectif pour que les choses démarrent timidement .
Alors on se demande pourquoi, le Gouvernement n’a pas signalé l’impossibilité de la mise en place des Autorités Intérimaires avant le DDR ? C’est parce que tout simplement certains leaders du nord ont été assassinés froidement par les ‘’terroristes’’ que l’on se rend compte dès à présent que cela est impossible.
C’est parce que les terroristes ont menacé de saboter la tenue des élections communales dans les régions du nord à savoir Mopti, Tombouctou et Gao, que le Gouvernement a vu le danger du double jeu de la CMA qui change d’avis du jour au lendemain pour organiser des communales baclées.
Nos dirigeants ont manqué de courage et ils ont tout avalé face aux rebelles Touaregs, conseillés par la France sur la manière de laisser le Mali mourir à petit feu. Nous leur posons la question, jusqu’à quand alors, l’âme de la République du Mali va céder à cause du manque de vision et de concertation d’IBK et a son Premier Ministre.
Badou S. KOBA
Source: Le Carrefour
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